Mines : le réveil économique mondial impactera l’activité

Samedi 13 Janvier 2018 - 16:30

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Un domaine en vogue comme la construction des voitures électriques ( plus 12 % en un an) peut booster de 20 à 30 % le volume des exportations minières congolaises. Pour de nombreux experts, la RDC peut profiter réellement de la décrispation des cours des matières premières. Cette perspective intéressante a poussé les décideurs politiques à revoir à la hausse la fiscalité minière.

La RDC est bien partie pour une reprise de l’économie nationale après la dégradation des fondamentaux économiques dans la seconde moitié de l’année 2015. Pour la Banque mondiale (BM), la montée en puissance de la production des voitures électriques de plus en plus performantes ouvre effectivement des nouvelles perspectives pour les quinze prochaines années. En effet, ces véhicules prévus pour 2019 auront besoin de quatre fois plus de cuivre, si l’on compare avec les besoins pour la production d’une voiture normale ou traditionnelle. Par ailleurs, il y aura aussi un besoin plus important de cobalt. Or, la RDC produit au moins 80 % de ce minerai à l’échelle mondiale.

Chiffres

Les statistiques font état d’une tonne de cuivre négociée à 7 000 dollars américains en janvier 2018, contre 4 000 dollars. Quant au cobalt, une tonne de minerai est vendue à 70 000 au cours de la même période, contre 20 000 dollars. Cette remontée des cours porte l’espoir d’une relance de l’économie nationale. L’on parle même d’une évolution positive de la demande chinoise en métaux. Certains experts conditionnent aussi la concrétisation de la remontée des cours par la reprise de la demande chinoise. Pour eux, il est crucial d’accompagner ce changement par une profonde réflexion sur les dispositions à prendre pour profiter suffisamment de la période de vaches grasses.

Plus de contrôle et plus de recettes

Le pays devrait s’attendre à des rentrées fiscales de l’ordre de 5 milliards de dollars américains au cours de l’exercice 2018, représentant les 30 % de chiffres d’affaires ponctionnés des recettes d’exportation qui se situeront dans la fourchette de 12 à 16 milliards de dollars américains. La montée des cours des matières premières donne des appétits aux décideurs congolais. Outre les mines, il y a aussi le baril de pétrole qui doit atteindre les 56 dollars américains en 2018 (contre 53 dollars) à la suite de l’augmentation constante de la demande. Certes, des accords entre exportateurs ont permis d’arriver à ces résultats encourageants.

Pour être en mesure d’aider le Trésor public à accéder à ces recettes minières, des voix s’élèvent parmi les experts pour exiger un renforcement de l’expertise congolaise en matière de contrôle des produits miniers à l’exportation. Le gouvernement central semble bien avoir anticipé en initiant la révision du Code minier de 2002 après un bras de fer avec les miniers peu favorables à des changements dans ce domaine.

Laurent Essolomwa

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