Opinion

  • Chronique

Devoir de mémoire pour les victimes des atrocités de l’histoire

Samedi 20 Janvier 2018 - 18:51

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Gardant en mémoire les atrocités commises sur les migrants en provenance de l’Afrique subsaharienne dans les pays du Maghreb en général et en particulier en Libye, nous évoquerons la Journée internationale du 27 janvier, dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, mais aussi à la prévention des crimes contre l’humanité qui, hélas, se perpétuent toujours de nos jours.

Cette journée a été initiée par les ministres de l’Éducation des États membres du Conseil de l’Europe en octobre 2002 et l'Organisation des Nations unies.

Par une résolution intitulée « Mémoire de l’Holocauste » du 1er novembre 2005, les Nations unies avaient décidé de célébrer cette journée chaque année, le 27 janvier, date anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz. Souvenons-nous que le camp d’Auschwitz fut le plus grand camp de concentration et d’extermination des Juifs et Polonais construit par les nazis et mis en service le 20 mai 1940.

Cette journée tend à rappeler les droits et libertés associés à la Déclaration universelle des droits de l’homme, mais aussi le principe fondateur des Nations unies, dont la création fut liée à la défaite du régime nazi.

À l’instar du devoir de mémoire que nous devons tous observer pour les nombreux crimes perpétrés contre l’humanité, cette journée veut encourager les États à promouvoir des projets éducatifs et à protéger les lieux de mémoire liés à l'Holocauste, en condamnant très fermement toute manifestation qui viserait à sa négation, l'intolérance religieuse et en perpétuant la mémoire de l'Holocauste pour empêcher qu'un tel évènement se reproduise.

Le devoir des États de maintenir présent le souvenir des souffrances subies par certaines populations apparaît une nécessité impérieuse, surtout pour ceux qui en portent la responsabilité, car n’est-ce pas après changement de régime que le devoir de mémoire et d'éventuelles réparations s’avèrent possibles ?

Le « devoir de mémoire » entend donc remédier à l'amnésie collective pour éviter que les dérives idéologiques ayant conduit à diverses persécutions ne se reproduisent. Ainsi, nous avons tous la tâche salutaire d’éduquer pour un avenir meilleur, c’est ce que nous inspirent les Nations unies et l’Unesco en attribuant un rôle aux sites historiques et aux musées dans l’enseignement de l’Holocauste et aucun détail ne doit être occulté.

Nous ne devons en aucun cas nier ou relativiser les crimes de l'Holocauste ni tous les autres contre l’humanité car ce serait chercher à perpétuer leurs causes et donc ranimer la violence. L'éducation est bien le dernier rempart contre ces menaces et c'est là que les missions de l’Unesco et des Nations unies prennent tout leurs sens.  

L’hommage à la mémoire des victimes de l'Holocauste réaffirme l’engagement d’une grande partie de l’humanité contre l'antisémitisme, le racisme et toutes les autres formes d'intolérance qui peuvent entraîner une violence collective ciblée.

Le 27 janvier, date anniversaire de la libération d'Auschwitz-Birkenau, par les Soviétiques en 1945, est un symbolisme fort qui témoigne de cette obsession commune à éduquer pour convaincre et c’est pourquoi, cette année, cette Journée internationale est placée sur le thème « La mémoire et l’enseignement de l’Holocauste : notre responsabilité partagée ».

La Journée internationale s’est donné pour objectif principal de mettre en lumière le rôle indispensable des sites historiques et musées et d’examiner la façon dont ils traitent des problèmes contemporains avec la jeunesse, pour accompagner cette dernière à être plus active et pertinente dans les combats d'aujourd'hui, qui s’avèrent une persistance de ceux passés.

 

 

Ferréol Gassackys

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Chronique : les derniers articles