Libye : encore des conditions à remplir avant des élections générales

08-02-2018 11:15

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L’émissaire des Nations unies dans le pays, Ghassan Salamé, a estimé le 7 février, lors d’une conférence de presse à Tripoli, que les autorités doivent d’abord réunir un certain nombre de conditions avant d’envisager la tenue de scrutins libres et transparents.

 

« Toutes les conditions ne sont pas réunies aujourd’hui pour la tenue d’élections (…). Nous n’avons réalisé pour le moment qu’une seule : le début de l’inscription des électeurs », a déclaré Ghassan Salamé. Dans le cadre de ces élections, le gouvernement prévoit un référendum sur un projet de Constitution, l’adoption d’une loi électorale, mais aussi de réunir des conditions de sécurité nécessaires à l’organisation des scrutins. « Mais le plus important est d’obtenir l’acceptation par toutes les parties des résultats d’élections », avant même leur tenue, a ajouté l’émissaire de l’ONU.

Affirmant « espérer la tenue de ces scrutins avant fin 2018 », Ghassan Salamé a évoqué l’importance d’un programme de désarmement de la population pour que les élections se déroulent dans la paix. « Un tel projet estimé à vingt millions le nombre de pièces d’armement détenues par les six millions de Libyens représente un gros défi », a-t-il souligné, ajoutant qu’outre l’arsenal hérité du régime de Mouammar Kadhafi, des armes continuent à rentrer en Libye via des frontières poreuses. « Un plan de désarmement nécessite au préalable la fondation d’un Etat légitime reconnu par tous », a poursuivi l’émissaire.

La Libye reste engluée dans une interminable crise de transition et de violences depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, en 2011. Le pays est victime de rivalités incessantes entre milices et responsables politiques, en dépit de la signature, il y a deux ans, d’un accord politique sous l’égide de l’ONU. Et loin de trouver un terrain d’entente, deux autorités dont l’une est basée à Tripoli et l’autre dans l’est du pays continuent de se disputer le pouvoir. Le gouvernement installé dans la capitale libyenne est reconnu par la communauté internationale, contrairement à l’autorité qui exerce son pouvoir dans l’autre partie du pays avec le soutien du maréchal Khalifa Haftar.

     

Nestor N'Gampoula

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