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Justice

Mardi 27 Février 2018 - 11:58

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Nous l’avons écrit ici même et nous n’hésitons pas un instant à l’écrire une fois encore : s’il est juste de mettre sur la table de la négociation engagée avec le Fonds monétaire international toutes les dettes contractées ici et là par le Congo, il l’est tout autant de déduire du montant global de ces mêmes dettes les sommes considérables que notre pays a dépensées ces dernières années afin de prévenir, ou d’apaiser les conflits qui dévastaient nos frères africains.

La liste est longue, en effet, des aides de toute nature que les plus hautes autorités du Congo ont apportées aux peuples dont la paix intérieure se trouvait menacée pour différentes raisons – politiques, ethniques, religieuses –  et dont les dirigeants cherchaient désespérément des appuis extérieurs pour conjurer le mauvais sort qui les frappait. Ayant vécu lui-même l’enfer des guerres civiles notre président, Denis Sassou N’Guesso, n’a pas hésité un seul instant à répondre aux appels qui lui étaient ainsi lancés par les dirigeants des pays concernés mais aussi par l’Union africaine ou par la communauté internationale.

Nous n’avons évidemment pas une connaissance précise des sommes qui ont été prélevées de différentes façons sur le budget et les réserves de l’Etat congolais afin d’aider à la préservation de la paix dans le Bassin du Congo ou ailleurs en Afrique, mais nous savons qu’elles se chiffrent par centaines de milliards  de francs CFA, voire même probablement plus. Et c’est pourquoi nous disons, sans l’ombre d’un doute, que les institutions de Bretton Woods (FMI, Banque mondiale) doivent aujourd’hui prendre en compte dans le calcul de la dette globale du Congo ce montant global qui peut être aisément déterminé.

Dans la passe difficile que traverse notre pays en raison de l’effondrement imprévu des cours du pétrole sur les marchés mondiaux et tandis que nous mettons en place les réformes intérieures qui permettront de régler nos dettes, de réduire les dépenses de l’Etat, de mieux gérer les finances publiques, il revient aux organismes chargés d’accompagner la République de mettre sans plus attendre ce dossier sur la table des négociations. Outre le fait qu’un allègement significatif de la dette publique en sortirait certainement le rappel chiffré du rôle joué par notre pays dans la prévention et la gestion des crises en Afrique contribuerait fortement à restaurer son image.

Les Dépêches de Brazzaville

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