Lutte contre le terrorisme : le soutien de l’ONU au G5-Sahel n’est pas à la hauteur du défi

09-05-2018 12:37

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L’insuffisance de l’appui logistique onusien à la force conjointe regroupant cinq pays (Tchad, Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso) est prouvée dans un rapport du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, rendu public le 8 mai.

« La situation sécuritaire au Sahel continue de se détériorer », déplore le secrétaire général. « L’apport de l’ONU, prévu par une résolution du Conseil de sécurité et un accord technique conclu en début d’année entre la force des Casques bleus Minusma au Mali et la force G5-Sahel, formée par cinq pays (Tchad, Mauritanie, Mali, Niger et Burkina Faso), doit se matérialiser de façon plus concrète et tangible », insiste-t-il dans le document.

Antonio Guterres y exhorte les membres du Conseil de sécurité « à être ambitieux et à donner à la Force conjointe un mandat fort qui lui confère la légitimité politique qu’elle mérite ». Il estime qu’il manque des financements à la Minusma pour apporter toute son aide logistique à la force G5-Sahel pour fortifier ses installations, par exemple.

Le secrétaire général considère, en outre, que la montée en puissance de la force conjointe « ne progresse pas à la vitesse requise ». « J’exhorte les pays du G5-Sahel à déployer le reste de leurs troupes aussi vite que possible et de résoudre les problèmes de commandement et de contrôle » qui subsistent, ajoute-t-il.

Relevant que « la présence étatique dans le nord et le centre du Mali, ainsi que dans le nord du Burkina Faso, diminue », le chef de l’ONU a appelé la communauté internationale à « prendre des mesures rapides pour renverser cette tendance ». A défaut de cela, a-t-il poursuivi,  ces régions seront de plus en plus contrôlées par des groupes armés.

La force anti-djihadiste G5-Sahel, dont la création a été poussée par la France, doit comprendre à terme cinq mille soldats issus du Niger, du Mali, du Tchad, de Mauritanie et du Burkina Faso. Son coût est estimé pour la première année à quelque quatre cent quatre-vingts millions d’euros.

 

Nestor N'Gampoula

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