Malformations congénitales : environ 450 enfants bénéficient des interventions chirurgicales gratuites

Jeudi 17 Mai 2018 - 18:30

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Lancé il y a six ans, le projet de prise en charge des nourrissons et enfants démunis ayant des malformations congénitales ou acquises de l’appareil locomoteur (pieds bots) se poursuit sur toute l’étendue du territoire national.

La mise en œuvre du projet consiste à donner le sourire aux enfants dont l'âge varie entre 0 et 16 ans, à travers des interventions chirurgicales. Tous les frais et autres aspects sont pris en charge par le gouvernement et la Fondation Sur un pied d’égalité. Depuis quelques jours, à Brazzaville, les médecins de cette Fondation, assistés des agents du ministère des Affaires sociales et de l’action humanitaire, soignent les enfants victimes de malformations à l’hôpital de Talangaï.

 « Nous avons près de quatre cent cinquante enfants victimes des malformations locomotrices (les bras ou les pieds) qui reçoivent des soins gratuits grâce à ce projet. Celui-ci va durer cinq ans et pourrait être renouvelable. Il fait intervenir plusieurs partenaires, à l’instar du ministère des Finances. Ces malformations sont souvent dues aux injections mal faites », a indiqué Gabriel Mikoyo, directeur de la réadaptation, à la direction générale des Affaires sociales.

L’identification des enfants se fait dans les centres de santé intégrés, centres de rééducation fonctionnelle et des centres de poliomyélite.

Flore Loemba, mère d’une fille de 7 ans qui souffrait d’une malformation congénitale au niveau du pied, a dit toute sa souffrance en ces termes : « C’était vraiment pénible pour moi mais aussi pour l’enfant, avec ses amis à l’école, au quartier ainsi qu’au niveau de la famille. C’est une jumelle, sa sœur est normale. Imaginez ce que cela fait car, elle ne pouvait pas porter les chaussures » . Et d’ajouter : « Au nom de tous les malades, je remercie le ministère des Affaires sociales et de l’action humanitaire ainsi que ses partenaires. J’étais dubitative, parce que j’ai dépensé beaucoup d’argent à l’étranger pour soigner sa malformation ».

Pour Catherine Bleus, une infirmière post opératoire de nationalité belge travaillant pour la Fondation hollandaise Sur un pied d’égalité, son travail se passe bien du fait que les enfants ont retrouvé la forme normale. « J’accompagne les enfants après la salle d’opération, je leur permets de bien se réveiller après l’opération et je gère leur douleur en les surveillant, tout en leur donnant la joie. Je suis heureuse car les enfants congolais sont très émouvants et courageux », a-t-elle laissé entendre.

Cette activité se tient deux fois par an. Le ministère des Affaires sociales et ses partenaires organisent ces campagnes afin de permettre aux parents d’amener leurs enfants dans les centres d’identification.

 

 

Rude Ngoma, stagiaire

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