Interview. Paraiso Abdou Raimi Vincent : « Un enfant, c’est avant tout un enfant même s’il s’est échappé au contrôle de sa famille biologique»

Jeudi 14 Juin 2018 - 18:51

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Le président l’association Action pour la lutte contre la traite des enfants de l’Afrique de l’ouest et du centre (Alto) s’est exprimé à l’occasion d’un entretien qu’il a accordé, le 12 juin, aux Dépêches de Brazzaville , en rapport avec la célébration de la Journée internationale de la lutte contre le travail des enfants.    

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : En tant que président d’Alto, que pensez-vous de la Journée internationale de la lutte contre le travail des enfants ?

Paraiso Abdou Raimi Vincent (P.A.R.V.) : Cela me fait plaisir que le monde entier ait consacré une journée tout entière pour le travail des enfants et même des enfants vulnérables. Cette journée nous renforce dans nos actions de lutte contre la maltraitance des enfants.

L.D.B. : Quels sont pour vous les droits et devoirs de l'enfant ?

P.A.R.V. : Les enfants ont beaucoup de droits. Pour moi, ces droits dépassent les devoirs de ces derniers. Parmi ces droits, on peut noter le droit à l’éducation, à  la protection, à la nutrition et autres. Pour ce qui est de leurs devoirs, nous pouvons dire qu'un enfant doit respecter ses parents, faire confiance à sa famille, s’adonner  à une bonne éducation, etc.

L.D.B. : Aviez-vous déjà constaté, dans les différentes actions que vous menez à l’endroit des enfants, quelques maltraitances de ces derniers, en l’occurrence l’exploitation et le travail dur des enfants ?

P.A.R.V. : Oui, mais il faut rappeler que la maltraitance des enfants a plusieurs catégories. Par exemple, les différentes violences exercées à l’endroit des enfants, le travail des enfants, les abus et autres.

L.D.B. : Et à propos des enfants de la rue, qui font aussi partie de la maltraitance des parents

P.A.R.V. : Un enfant reste un enfant, même si ce dernier s’est échappé au contrôle de sa famille biologique. Ainsi encourageons-nous les autorités de Pointe-Noire et du Kouilou et aussi quelques organisations non gouvernementales de la place qui mènent un combat accru en vue de lutter contre le phénomène des enfants de la rue.

L.D.B. : Votre mot de fin

P.A.R.V. : C’est simplement demander une synergie et lancer un appel  aux autorités nationales, en général, et celles des départements de Pointe-Noire et du Kouilou, en particulier, en vue de continuer à lutter pour une protection des enfants congolais. Que les gens continuent d’imaginer toute sorte d’actions allant dans le sens de l’élimination du travail des enfant et de réfléchir sur des mécanismes sociaux permettant de mettre fin au phénomène des enfants de la rue.

Séverin Ibara

Légendes et crédits photo : 

Le président de l'Alto

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