Présidentielle camerounaise : Paul Biya candidat à sa propre succession

14-07-2018 13:45

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Le chef de l'Etat, 85 ans dont trente-cinq passés au pouvoir, a annoncé, le 13 juillet, sur Twitter, sa candidature à un septième mandat consécutif à la tête du pays lors de l’élection prévue le 7 octobre.

« Je serai votre candidat à la prochaine élection présidentielle », a écrit le président camerounais, se disant « conscient des défis »  à relever « ensemble pour un Cameroun encore plus uni, stable et prospère ».

Le chef de l'Etat a affirmé que sa candidature était une réponse à des « appels incessants » de ses « compatriotes du Cameroun et de la diaspora ». Depuis plusieurs mois, ses soutiens le présentaient comme le « candidat naturel » de la majorité.

D’autres candidats à la présidentielle sont déjà déclarés, parmi lesquels Joshua Osih du Social democratic front, principal parti d’opposition; l’avocat et ancien vice-président de Transparency international, Akere Muna; et le président du parti Mouvement pour la renaissance du Cameroun, Maurice Kamto.

L’élection présidentielle se déroulera dans un contexte sécuritaire tendu : les incursions du groupe djihadiste nigérian Boko Haram se poursuivent dans le nord du pays, pendant que les deux régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest sont le théâtre d’un conflit meurtrier entre l’armée et des séparatistes radicaux.

Le 12 juillet, le convoi du ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, a été attaqué à Kumba, dans le sud-ouest. Quatre militaires et un journaliste ont été blessés et plusieurs assaillants tués lors de cette attaque.

Depuis fin 2017, des séparatistes armés, éparpillés en divers groupes, s’en prennent sans relâche aux forces de l’ordre et de sécurité mais aussi aux symboles de l’administration comme les fonctionnaires, qu’ils enlèvent, et les écoles, qu’ils incendient.

Dans les deux régions anglophones, les combats sont devenus quasi quotidiens entre militaires, policiers et ces hommes armés. Plus de quatre-vingts membres des forces de sécurité ont perdu la vie depuis le début du conflit.

 

 

Nestor N'Gampoula et l'AFP

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