Opinion

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Itinérance

Mardi 30 Octobre 2018 - 20:12

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A moins d’une semaine du début de l’ "Itinérance mémorielle" qu’effectuera sept jours durant le jeune président français, Emmanuel Macron, dans les lieux où se déroulèrent les plus grandes batailles de la Première Guerre mondiale, il n’est ni trop tôt ni déplacé de rappeler le prix humain que l’Afrique, notre Afrique, a elle-même payé pour que l’Europe retrouve la paix il y a un siècle. Comme nous l’avons  écrit ici même il n’y a pas longtemps, l’issue de ce conflit n’aurait sans doute pas été la même si des dizaines de milliers d’hommes noirs, les "tirailleurs", n’avaient pas combattu au côté des soldats français et donné leur vie afin que triomphe la liberté sur le Vieux continent.

Si nous évoquons à nouveau cette page douloureuse de la grande Histoire, c’est simplement pour dire notre espoir que la plus haute autorité française rappellera, à chacune des étapes de son "Itinérance mémorielle", le rôle décisif que jouèrent les soldats venus de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’ouest afin d’assister la France dans sa longue et mortelle quête de la paix. Pour rappeler aussi que celle-ci ne se déroula pas seulement dans le nord de l’Hexagone, là où se rendra Emmanuel Macron toute la semaine prochaine, mais s’accomplit aussi sur le sol africain comme le prouva  la bataille de Mbirou, en 1914, à la frontière du Cameroun allemand et du Moyen- Congo français.

De la même façon que le souvenir de « Brazzaville, capitale de la France libre » durant la Deuxième Guerre mondiale figure en bonne place et figurera toujours dans la mémoire de nos peuples,  de même le souvenir des combats qui se déroulèrent sur le sol africain durant la Première guerre mondiale doit marquer la célébration du centenaire de l’Armistice de 1918 qui se prépare en France. Ceci est d’autant plus vrai que de nombreuses traces écrites de ces événements tragiques - instructions, rapports, lettres, cartes, photographies - sont conservées chez nous, au Congo, dans les archives de l’AEF sur lesquelles veille le Cefrad.  

Espérons donc que l’"Itinérance mémorielle" dont nous allons vivre les différentes étapes dans les jours à venir permettra de redonner à l’Afrique et aux Africains la place qui leur revient de droit dans la commémoration d’une des plus grandes tragédies des temps modernes.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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