Opinion

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Calvaire

Samedi 3 Novembre 2018 - 19:32

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Le calvaire dont il est ici question concerne l’isolement croissant des départements du nord de notre Congo en raison de la dégradation des routes que provoque l’absence totale d’entretien dont elles sont victimes.

Il suffit, pour en mesurer la gravité, de prendre la route qui mène au PK 45, puis à la Léfini, à Ngo, à Gamboma, à Ollombo, à Owando, à Ouesso. Commençant dès le péage de Kintélé, à la sortie de Brazzaville, il ne cesse de s’aggraver, rendant aussi fatigante que dangereuse la montée vers les départements des Plateaux, de la Cuvette et de la Cuvette ouest comme en témoignent les carcasses de voitures, de bus, de camions qui jalonnent la nationale 2 et qui se multiplient au fil du temps. Comme en témoigne aussi le cadavre perdant son sang d’un homme mort à la suite d’un accident venant de se produire qui gisait sur le bas-côté de la route, à quelques kilomètres de  Ngo, et que l’un d’entre nous se rendant à Oyo, mercredi dernier, a vu, de ses yeux vu.

Au-delà des drames humains que provoque la détérioration de cette voie stratégique dont la remise en état avait coûté des dizaines de milliards de francs CFA dans les années 2000-2010 se pose désormais un problème vital pour toute la partie nord du pays. Au train où vont les choses, si rien n’est fait rapidement pour réparer les chaussées dévastées, pour combler les crevasses qui les rendent aujourd’hui extrêmement dangereuses, pour évacuer l’eau dont la stagnation creuse les fossés et rend la circulation encore plus dangereuse, l’on peut être certain que le prix économique et social à payer sera énorme pour la population des départements du nord dans les années à venir.

Ajoutons pour conclure provisoirement cet éditorial qui lance une alerte rouge que les pouvoirs publics n’ont manifestement pas conscience des problèmes que pose la dégradation continue des voies routières dans cette partie du territoire. La preuve en est apportée de façon dérisoire par le fait que les véhicules qui les empruntent, au péril de la vie de leurs passagers, doivent toujours acquitter aux péages l’autorisation de passage vers l’enfer.

Payer pour souffrir : tel est le slogan qui devrait être apposé sur les barrières jalonnant la route qui mène vers le nord !

  

 

Les Dépêches de Brazzaville

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