Développement agricole : des agriculteurs sensibilisés aux avantages du fonds à coûts partagés

Mardi 6 Novembre 2018 - 17:45

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Le mode de financement a été initié par le gouvernement et la Banque mondiale pour mieux soutenir le secteur agricole. Plusieurs agriculteurs, responsables de coopératives et groupements agricoles installés dans la partie sud de Brazzaville ont échangé, le 6 novembre, sur les conditions d'octroi de la subvention.

Un atelier de sensibilisation des producteurs locaux a été organisé, mardi, par l’unité de coordination du Projet d’appui au développement de l’agriculture commerciale (Pdac). Cette rencontre est une opportunité qui leur a été offerte pour échanger et comprendre les mécanismes de mise en œuvre du Pdac, a ainsi indiqué Ruffin Blaise Massengo, le directeur départemental de la pêche et l’aquaculture .

Ce mécanisme d’assistance financière s’adresse à trois types d’acteurs : les groupes de producteurs, les micros, petites et moyennes entreprises, ainsi que les autochtones. Ils doivent surtout intervenir dans les chaînes de production, transformation, commercialisation, prestation des services et fourniture d’intrants agricoles.

Le fonds à coûts partagés représente la principale composante du Pdac. Sans cette composante, ce projet n’existe pas, a estimé son coordonnateur, Isidore Ondoki. « Il s’agit d’un système de financement qui associe la subvention que l’Etat apporte et la contrepartie des bénéficiaires en fonction des taux de participation », a-t-il précisé.

En effet, selon ce dispositif d’appui financier, la contribution des bénéficiaires est fixée suivant leurs activités. Par exemple, les producteurs apportent (10%), les transformateurs des produits agricoles (20%), les micros entreprises et PME intervenant dans l’équipement (50%) et l’assistance technique (20%). Par contre, « la population autochtone n’a pas besoin d’apporter une contrepartie. Lorsque le plan d’affaires est bien élaboré, le Pdac finance à 100% », a affirmé le coordinateur du Pdac.

Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet que le gouvernement congolais et la Banque mondiale financent à hauteur de cent millions de dollars américains. Contrairement aux projets antérieurs, les conditions d’accès aux subventions ont été durcies. Pour prétendre bénéficier à la subvention du Pdac, l’agriculteur ou la coopérative doit avoir une existence juridique ; détenir un compte au nom du bénéficiaire ou personne morale; avoir un historique de  production et de vente d’au moins deux ans…

Lancé officiellement en juillet de cette année, le Pdac est censé améliorer la productivité des agriculteurs et l’accès au marché des groupes de producteurs et de micro, petites et moyennes entreprises agro industrielles. Mieux, il va apporter une réponse immédiate dans les zones sélectionnées en cas de crise ou de situation d’urgence.  

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les participants à l'atelier de sensibilisation

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