Education civique : une réflexion autour des antivaleurs qui gangrènent la jeunesse

Mardi 11 Décembre 2018 - 17:49

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

A l’initiative du think tank Camp du peuple, un atelier s’est déroulé le 8 décembre, à Brazzaville, sur le thème « Apport de la culture, des sports et des médias dans la lutte contre les valeurs négatives en milieu jeune : impact des lois Portella et Potignon ».

Lieu de partage et d’échanges, la rencontre a réuni des intellectuels et cadres de différentes structures et obédiences. Premier à prendre la parole, Gervais Hugues Ondaye a présenté la communication portant sur « L’apport de la culture dans la lutte contre les valeurs négatives en milieu jeune ».  Le commissaire général du Festival panafricain de musique (Fespam) a décortiqué son sous-thème en quatre moments : le point de situation, la responsabilité, l’apport décisif de la culture dans la lutte contre les valeurs négatives, les perspectives.

Selon lui, face aux antivaleurs qui menacent et attaquent déjà les milieux jeunes : université, quartiers, entreprises, églises, partis politiques, la culture se présente comme le rempart puissant mais souvent négligé au Congo. « Le patrimoine culturel matériel ravive le patriotisme et le patrimoine culturel immatériel les valeurs positives à notre société. Les industries culturelles offrent des opportunités de création de microentreprises et de production de la richesse pour mener une vie confortable et contribuer à l’économie nationale », a-t-il vanté.

S’adressant aux jeunes, Gervais Hugues Ondaye a indexé les générations postindépendance qui ont plongé, d’après lui, le pays dans la situation actuelle. C’est ainsi qu’il a invité la jeunesse à la prise de conscience afin de réprendre sérieusement avec les études, la formation et la solidarité interculturelle au-delà des clivages ethniques. « De cette façon, elle pourrait mieux tirer les leçons de l’expérience désastreuse des anciens en mettant à profit les opportunités qu’offre la culture en travaillant et en vivant sur le triptyque compétence-ethnique, moralité et éthique », a-t-il conclu, rappelant que la culture créait plus d’emplois que dans d’autres secteurs de la vie dans certains pays comme le Nigeria.

Exposant à son tour sur le sous-thème « L’apport du sport dans la lutte contre les valeurs négatives en milieu jeune », le directeur général des Sports, Brice Merlin Lépebé, a indiqué que dans le contexte actuel, le sport peut être défini comme un vaccin qui immunise contre ces valeurs négatives. Ceci à travers le code moral dont chaque discipline dispose en rapport avec l’éthique. Pour lui, les valeurs olympiques sont le goût de l’effort, l’amour du travail bien accompli, le respect des règles, l’acceptation de l’autre, le respect du bien d’autrui, le fair-play… Pour ce faire, la vulgarisation de la pratique du sport sur toute l’étendue du territoire national demeure une priorité, vu le contexte dans lequel le pays se trouve. « Le mouvement sportif national comprend vingt-sept fédérations. Si elles sont représentées dans tous les douze départements et les quatre-vingt-dix districts, elles pourront apprendre aux enfants le sport dès le bas-âge. Les conséquences dues à la perversité juvénile sont un facteur limitant de l’épanouissement de notre société et par conséquent nuisent au progrès économique. Le sport représente donc un efficace moyen naturel de lutte contre les antivaleurs », a-t-il estimé.

Notons que le sous-thème « Apport des médias dans la lutte contre les valeurs négatives en milieu jeune » a été développé par le journaliste Joachim Mbandza. Le « Camp du peuple » est une initiative de la dynamique Po na ekolo. Cet espace qui se veut être un réservoir d’idées produisant des analyses et des propositions sur les différents maux qui minent la société, en mettant à cœur le capital humain dans le processus de développement.

Parfait Wilfried Douniama

Notification: 

Non