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L'indifférence des parents et des chefs de bloc face au phénomène « bébés noirs »

Samedi 2 Février 2019 - 18:30

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Le banditisme qui a pris corps dans les villes congolaises ne cesse chaque jour d'étendre ses tentacules. En dépit des efforts de la force publique de l'enrayer, le phénomène " bébés noirs", "koulouna", "Américains", "Armée des rails", ... prend de plus en plus de l'ampleur, comme si les acteurs étaient des extra-terrestres. Pourtant, les jeunes délinquants qui terrorisent aujourd'hui nos agglémorations sont tous issus chacun d'une famille et habitent dans nos quartiers, zones et blocs. Ils s'organisent en groupe, au vu et au su de leurs parents et des chefs de bloc, zone ou quartier pour commettre leur forfait, sans qu'ils ne soient inquiétés.

Nombreux sont les parents qui sont bien au courant des agissements blâmables de leurs enfants mais n'osent pas ouvrir la bouche, combien même ceux-ci entrent ivres à la maison après la consommotion des alcools et des drogues de tous genres. Ils sont incapables de signaler les faits et gestes de leur progéniture à l'administration de base ou à la force publique, alors qu'ils ne devaient pas se lasser d'appuyer cette dernière dans la lutte qu'elle mène pour démanteler tous les réseaux de ces malfaiteurs. 

Ces fameux " bébés noirs" opèrent toujours en groupe avec différentes armes blanches, s'attribuant des sobriquets ridicules qui renseignent sur leur nature et connus des parents, mais sans que ces derniers puissent les interpeller. Comment un enfant peut-il se faire appeler " Boit mal",  "Assassin", " Machette noire", " Sans pitié", etc., sans que cela n'attire l'attention de son environnement immédiat?  En tout cas, l'on est tenté de se convaincre de la complicité des parents devant l'ampleur de ce phénomène.

« Nous craignons aussi d’être surpris un jour par ces jeunes », disait un chef de bloc à la population. Alors, si ces chefs  tiennent de tels propos, que fera alors la population ? Et pourtant, les lieux où ces jeunes se droguent sont connus d'eux.

Ces derniers temps, ces bandits se passent pour des élèves, prenant d’assaut, à la fin des cours, des entrées des écoles pour ravir des téléphones et de l’argent aux vrais élèves. Cela se passe souvent au niveau des écoles qui bordent des voies bitumées.

Alors parents, chefs de quartier et de bloc, dénonçons ce phénomène. Sinon, il persistera et ce sont les paisibles citoyens qui en paient le prix.

 

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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