Libye : l'Union africaine veut des élections en octobre

Mardi 12 Février 2019 - 14:45

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L’organisation panafricaine a appelé, le 11 février, à Addis Abeba à une conférence internationale début juillet pour tenter de résoudre la crise dans le pays et réclamer la tenue d’élections.

L’assemblée de l’Union africaine (UA) a demandé au président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, de mener des efforts « dans le but de convoquer à Addis Abeba, (en juillet), une conférence internationale sur la réconciliation en Libye, sous les auspices de l’UA et de l’ONU », a indiqué l’organisation panafricaine dans un communiqué résumant les décisions prises lors du sommet organisé dans la capitale éthiopienne. Elle a également demandé à la Commission de l’UA de prendre « toutes les mesures nécessaires », avec l’ONU et le gouvernement libyen, « pour l’organisation d’élections présidentielle et législatives en octobre 2019 ».

Encouragé par la médiation de l’UA en Centrafrique dont les résultats ont abouti à la signature d’un accord de paix à Bangui, le président en exercice, le chef de l’Etat égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a insisté sur l’importance de trouver « des solutions africaines à des problèmes africains ».

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est aujourd’hui profondément divisée avec, d’un côté, le gouvernement d’union nationale basé dans la capitale, Tripoli (nord-ouest), issu d’un processus onusien et internationalement reconnu. Et, de l’autre, un cabinet parallèle appuyé par l’autoproclamée Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar, qui règne sur le nord-est et désormais sur une grande partie du sud. Les efforts de paix ont de fait été minés dernièrement non seulement par les tensions entre factions libyennes mais aussi par les divisions entre les différents pays qui s’intéressent de près à la Libye.

Ainsi, après un sommet libyen à Paris en mai dernier, Rome avait reproché à la France de vouloir faire cavalier seul sur la Libye. En novembre, à Palerme, la Turquie, se disant « profondément déçue » d’avoir été tenue à l’écart d’une réunion, avait claqué la porte d’une conférence sur la Libye.

Josiane Mambou Loukoula

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