En libérté conditionnelle : Eugène Diomi juge nulles les conditions posées par Thambwe Muamba

Jeudi 21 Mars 2019 - 17:15

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S’exprimant brièvement devant la presse, le 21 mars à sa sortie de prison, le président national de la Démocratie chrétienne (DC) a remercié le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, pour sa libération, profitant également de l'occasion pour qualifier de « nulles », les conditions qui lui sont imposées  par le ministre en charge de la Justice.

  « Ces conditions sont nulles dans la mesure où nous avons un jugement international qui a tranché sur ce dossier », a expliqué Eugène Diomi Ndongala, indiquant que la République démocratique du Congo a été condamnée suite à son  incarcération et ce jugement est exécutoire, conformément à l’article 215 de la Constitution. Il dit croire que le chef de l’État, garant de la Constitution et des accords internationaux, va faire exécuter ce jugement en sa faveur.

Une reconnaissance particulière à Félix Tshisekedi

Remerciant le président de la République qui a décidé de sa libération, le président de la DC continue d'affirmer que les faits qui ont conduit à son arrestation étaient un montage en vue de nuire à sa personnalité et de l'écarter de la scène politique. Toutefois, il pardonne tous ses adversaires et  ceux qui sont à la base de son arrestation, émettant le souhait de voir instaurer au pays un véritable Etat de droit. « Mon souhait est qu’aucun Congolais ne puisse plus souffrir ce dont j’ai souffert. Aucun Congolais ne puisse plus être arrêté à cause de ses opinions politiques et qu’on ne laisse pas la sécurité faire des montages », a-t-il insisté.

Franck Diongo solidaire à l’égard d’Eugène Diomi

Libéré lui aussi dans le cadre de la grâce présidentielle, le président national du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP), Franck Diongo, s’est dit indigné par les attaques que le ministre Thambwe Muamba a faites à son collègue, Eugène Diomi Ndongala. Pour lui manifester sa solidarité, il est allé, moins d’une semaine après sa propre libération, et un jour avant celle de Diomi, lui rendre visite au Centre hospitalier où il était interné pour cause de maladie. A la presse, Franck Diongo a expliqué que sa visite avait pour but de manifester son mécontentement face au traitement infligé à son collègue par le ministre de la Justice . « Je suis allé rendre visite à mon frère Diomi pour lui dire que je ne suis pas d’accord avec la manière dont Thambwe Muamba lui a manqué du respect », a expliqué Franck Diongo Shamba.

Le ministre de la Justice, fait-on savoir, avait traité Diomi Ndongala de « délinquant et prédateur sexuel », alors qu’il était attendu de lui, selon les instrfuctions du chef de l’Etat, l’arrêté ministériel portant sa libération conditionnelle et celle de bien d’autres détenus se trouvant dans la même situation.

« Je ne sais pas si Diomi Ndongala est une priorité dans les questions de justice. M. Diomi n’est rien d’autre qu’un délinquant, un prédateur sexuel. Il m’a été demandé de lui accorder une libération conditionnelle. Je suis en train de finaliser l’arrêté. Il aura la libération conditionnelle avec d’autres qui sont dans la même situation », avait affirmé le ministre sur Top Congo.

Parmi les conditions imposées par Alexis Thambwe Muamba, Diomi Ndongala « ne devra pas quitter Kinshasa. Il ne pourra aller à l’aéroport de N’djili ni se retrouver dans un beach. Il devra passer au parquet général de la Gombe tous les lundis ou tous les vendredis et ne pourra pas se retrouver à cinq cents mètres d’une école des jeunes filles ».

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Diomi Ndongala, au sortir de la prison/tiers Photo 2: Franck Diongo rendant visite à Eugène Diomi, au Centre hospitalier où il était interné/tiers

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