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Samedi 6 Avril 2019 - 17:49

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Que l'Etat ait raison d'exiger le strict respect des règles qui régissent l'économie de marché en veillant à l'acquittement, dans le temps fixé par la loi, des impôts, des taxes et des charges diverses prélevées dans le but d'assurer le bien-être collectif, voilà qui ne fait aucun doute. Confrontée depuis quatre ans à la réduction brutale de ses propres ressources en raison de la crise provoquée par l'effondrement des cours du pétrole sur les marchés mondiaux, la puissance publique n'avait, en effet, pas d'autre solution que de veiller à l'application stricte des principes de la bonne gouvernance, dans le secteur public comme dans le secteur privé. Et c'est précisément ce qui a permis au Congo de ne pas sombrer dans une crise économique et sociale dont il aurait eu le plus grand mal à sortir.

Dans le moment, cependant, où la situation financière du pays s'améliore grâce à la remontée des prix de l' "or noir", à l'augmentation de la production que permet la mise en exploitation des nouveaux gisements d'hydrocarbures, à la relance des activités qui résulte de ce double mouvement, rien ne devient plus important pour l'Etat que de soutenir les acteurs économiques de différentes façons. Ce sont eux, en effet, petits et grands, qui créeront de l'emploi dans le proche avenir et qui, de ce fait, garantiront le rebond économique que nous attendons tous, mais assureront aussi la paix sociale dont dépend notre avenir individuel et collectif.

Les signes positifs concernant la conclusion prochaine d'un accord avec le Fonds monétaire international se multipliant, le moment est venu, nous semble-t-il, de convaincre tous ceux et toutes celles qui le peuvent de développer leurs activités.  Un mouvement salutaire que l'Etat peut, s'il le veut, provoquer rapidement en prenant des dispositions visant à alléger les charges des entreprises, en incitant les banques et les institutions financières à élargir les lignes de crédit accordées à leurs clients, en accordant des subventions aux acteurs qui opèrent dans les secteurs les plus sensibles de l'économie nationale, en favorisant la création d'emplois par un allègement temporaire des charges sociales. Bref, en envoyant un signal fort à la communauté nationale.

Si de telles dispositions sont prises rapidement et si elles sont accompagnées par un dialogue constructif avec les opérateurs économiques, la crise que nous avons vécue ces dernières années ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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