Infrastructures routières: rénovation et construction des ponts dans l’hinterland

Samedi 20 Avril 2019 - 16:15

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Du 15 au 18 avril, une délégation du ministère de l’équipement et de l’entretien routier, conduite par le ministre Emile Ouosso, a effectué une visite de travail dans les départements de la Bouenza, la Lékoumou et le Niari, en compagnie des experts et du président directeur général du Groupe Taman industrie.

La visite faisait suite à une mission réalisée en Asie, notamment à Singapour, où le ministre Emile ouesso était allé consulter des partenaires dans le cadre de la réhabilitation ou de la construction de certains ouvrages.

Lors de la descente sur le terrain, les experts venus de Malaisie ont saisi l’occasion pour comprendre toute la procédure sur la récolte des données en vue de présenter à la tutelle un dossier technique qui sera soumis pour appréciation. Les principaux défis à relever sont connus, les cibles aussi. Pour l’essentiel, il s’agit de réhabiliter le pont sur la Lékoumou, construit en 1982 pendant le plan quinquennal (147 mètres de longueur) et plus loin, certains sites où seront construits des nouveaux ouvrages comme les ponts sur la rivière Niari, à Loudima, ceux de la Mpoukou et de la Louessé.

A propos du pont sur le Niari, dans la Lékoumou, selon Joseph Bikoumou, directeur général de l’Equipement, il s’agissait de voir quelle solution les experts de Taman industrie peuvent apporter pour sa réhabilitation car sur le plan sécuritaire, il constitue aujourd'hui un grand danger pour les usagers. En attendant les actions salvatrices, il a été instruit que le pont soit fermé aux véhicules de plus de quinze tonnes.

« C’est la prévention que nous avons choisie. Nous avions constaté à l’œil nu que le pont était tordu. On s’est dit pourquoi continuer à faire passer les poids lourds. Au lieu que l’irréparable arrive, nous avions préféré fermer ce pont et ne laisser passer que les petits véhicules de moins de quinze tonnes », a-t-il ajouté.

Faisant le point avec les journalistes, Joseph Bikoumou a fait observer que la situation sera rétablie pour tous les usagers de la route après réhabilitation de ce pont. Le début des travaux dépendra de la vitesse qui sera imprimée par les ingénieurs pour la finalisation des études. Une fois le dossier approuvé, s’ensuivra le démarrage des travaux proprement dits.

La délégation a ensuite visité le bac sur la Louessé. Il s’agira ici de construire un pont. Par ailleurs, le président directeur général du Groupe Taman industrie, Peter Hill, s’exprimant sur ce projet, a signifié que des études doivent être faites au préalable, suivies d' un rapport pour confirmer tous les détails et si possible voir le mode de financement. Ce n'est qu'après accord que le gouvernement annoncera celui qui financera le projet.

En ce qui concerne le pont sur la Mpoukou, le directeur général de l’Equipement a fait savoir que ce projet avait été confié auparavant à la société GMC CAC mais le contrat a été résilié pour insuffisance de moyens. L’Etat avait pourtant engagé l’argent pour l’acquisition des éléments métalliques mais ceux-ci, stoqués dans des containers, attendent d’être montés. « Ce qui restait à faire, c’est qu’on a négocié avec nos partenaires pour nous aider à trouver les financements et procéder au montage de ce pont afin que la circulation soit rétablie et que l’axe Sibiti-Mapati-Komono ait des ponts solides qui pourront supporter une centaine de tonnes » , a expliqué Joseph Bikoumou.

Rebâtir aussi solide que le futur

Peu avant le district de Yaya, Emile Ouosso et sa délégation ont pris la direction de la rivière Foula, située dans la périphérie de Komono, dans le département de la Lékoumou. Après la revue de ce site abandonné depuis 1997, il en ressort qu’il sera construit ici un mini barrage pour l’électrification de cette localité. Selon l’ingénieur électro mécanicien, André Keyé, le site de Foula date de près de vingt-ans et les travaux étaient presque à la fin. Le projet initial prévoyait la construction d’une centrale de 300 kWh uniquement pour les besoins de la localité de Komono. « Aujourd’hui avec la charge qui augmente, les industries qui s’installent dans la zone, il faille donc redimensionner l’ouvrage, pour peut-être avoir un peu plus de potentiel », a-t-il affirmé.

Emile Ouosso déterminé à appuyer les habitants du district de Yaya

Le 18 avril, le ministre de l’Equipement et de l’entretien routier a effectué également une descente dans le district de Yaya pour échanger spécifiquement avec les habitants qui lui ont présenté leurs doléances liées à la précarité de leurs conditions de vie, à l’état défectueux de la route, au déficit du personnel enseignant et soignant. Emile Ouosso, accompagné par les techniciens du ministère de l’Energie et de l’hydraulique et ceux de l’Economie forestière, en a pris acte et a promis de donner des réponses correspondantes aux doléances formulées par la population. « Pour la santé, le gouvernement se bat pour qu’on ait le personnel formé et qualifié. Le ministre en charge de l’énergie m’a confié ses techniciens pour regarder deux sites pour lesquels les accords sont déjà conclus avec un partenaire extérieur ; produire le courant à Labama ici et dans le cadre de la diversification pour créer les pépinières, faire que chaque habitant de Yaya, derrière sa maison, plante le café comme c’était avant. Et chaque année, qu’il récolte son café et le vende. Ceux qui font le groupement pourront faire de grandes plantations de cacao ou de palmeraies », a assuré Emile Ouosso

Signalons que cette série de descentes avec les experts malaisiens se poursuivra dans les rivières Motaba et Libenga, dans le département de la Likouala.

Guillaume Ondzé

Légendes et crédits photo : 

- Le ministre Emile Ouosso en compagnie des experts malaisiens et congolais - Le pont sur le Niari

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