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Respirer un air pur pour une bonne santé

Jeudi 9 Mai 2019 - 21:09

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La pollution de l’air sera le thème de la Journée mondiale de l’environnement qui aura lieu le 5 juin, en Chine. Il est donc important de s’y attarder pour comprendre les effets néfastes de cette pollution sur la santé des humains. Partout dans le monde, la population la plus pauvre est la plus touchée par la pollution atmosphérique. Les personnes les plus démunies ont tendance à être repoussées des banlieues verdoyantes où les autoroutes sont moins nombreuses et la qualité de l’air meilleure, pour être contraintes de s’installer dans des zones où la préservation de l’environnement est quelque peu délaissée.

La pollution de l’air est causée par des particules et des gaz nocifs libérés dans l’air. Elle entraîne la mort prématurée par le biais de maladies cardiaques, d’accident vasculaire cérébral et de cancers, ainsi que par des infections aiguës des voies respiratoires inférieures. Selon l’Organisation mondiale de la santé, la pollution de l’air intérieur et extérieur est responsable d’environ sept millions de décès dans le monde depuis 2016.

La plupart des décès liés à la pollution atmosphérique enregistrés se produisent dans les pays en développement, où la législation est faible ou non appliquée, les normes d’émissions des véhicules moins strictes et les centrales à charbon plus répandues. Dans les grandes villes des pays en développement, les plus pauvres vivent le plus souvent dans des agglomérations informelles exiguës, souvent à proximité de décharges, pâtissant le plus des conséquences de la pollution atmosphérique. Dans les quartiers informels, la pollution de l’air intérieur pose également problème. Dans les villes et les zones rurales, la faible qualité de l’air intérieur est due à la combustion de bois, de charbon de bois, de kérosène ou d’autres matériaux à l’intérieur de logements mal ventilés, pour la cuisson, le chauffage ou l’éclairage. Là encore, c’est le groupe le plus vulnérable, principalement dans les pays en développement, qui ne possède pas les moyens d’acheter des carburants plus propres ou des technologies de remplacement, qui en souffre le plus.

Respirer un air pur est un droit humain ainsi qu’une condition préalable nécessaire pour faire face aux changements climatiques et atteindre de nombreux objectifs de développement durable. La pollution atmosphérique ne nuit pas seulement à la santé humaine, elle entrave l’économie à bien des égards.

A l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement dont le thème cette année est la « Pollution de l’air », il est important de s’attaquer à cette pollution en employant quatre méthodes efficaces, à savoir réduire, recycler, réutiliser et récupérer. Il s’agit donc de brûler moins, gaspiller moins, marcher plus et conduire moins; et adopter des technologies propres. Les gouvernements doivent renforcer leur surveillance de la qualité de l’air et se conformer aux directives de l’Organisation mondiale de la santé, tout en menant des actions communes dans le domaine des finances, de l’environnement, de la santé et de l’industrie sur les plans nationaux. N’oublions pas que l’air nous relie tous et connecte tout. Il est donc capital de respirer un air pur.

 

Boris Kharl Ebaka

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Édition du Samedi (SA)

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