Les jeunes agriculteurs ruraux devraient s’organiser en coopératives

 Dans la plupart des départements, l'on constate ces derniers temps un mouvement inverse à l’exode rural. Certains jeunes n’ayant pas trouvé du travail en ville repartent vers les campagnes pour se livrer aux activités agricoles. Une bonne initiative. Cependant, ces jeunes refusent de travailler en coopérative, ignorant peut-être les avantages qu’offre le travail communautaire par rapport à l’individualisme.

Or s'ils pouvaient se regrouper, ils  bénéficieraient d'un certain accompagnement dans des formations et  l'acquisition logistique de la part des autorités nationales, des individus ou des organismes internationaux. Ce qui leur permettrait de produire en grande quantité et d’avoir une autonomie financière considérable.

Pour se rendre compte de cette réalité, il suffit de faire la route Pointe-Noire-Brazzaville ou Brazzaville-Ouesso. A chaque arrêt, des jeunes filles et garçons déferlent autour du véhicule pour vendre toute sorte de produits de leur labeur. Interrogés sur la nécessité de travailler en équipe, la plupart ironisent et parlent avec légèreté : « Pourquoi vais-je travailler en équipes?J’ai mes propres bras pour cultiver mes champs seule .»

Cette réponse quelque peu décevante est d’une jeune fille d'une vingtaine d’années, abordée dans une localité. D’autres jeunes coupent court, en disant qu’ils préfèrent travailler avec leurs propres parents. Les coopératives, selon eux, créent des problèmes lors de la  répartition des dividendes.

Ces réponses prouvent que l’idée même de la coopérative ou de la communauté est loin d’être acceptée par tous. Pourtant,  le travail de la terre aujourd'hui ne devrait plus s’identifier à celui d’hier où la petite agriculture n’était que celle d’autosubsistance. 

Les spécialistes des questions agricoles doivent aider ces jeunes à abandonner l’agriculture d’autosubsistance familiale pour pratiquer l’agriculture communautaire qui peut les amener à l’ouverture des comptes d’épargne collectifs, salutaires pour tous.