Centrafrique : un millier de morts en deux semaines, selon Amnesty International

Jeudi 19 Décembre 2013 - 13:22

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Selon un rapport d’Amnesty International publié il y a quelques jours, depuis le 5 décembre, près de mille personnes auraient trouvé la mort en Centrafrique dans les violences inter-religieuses opposant l’ex rébellion Séléka et les milices d’autodéfense villageoises

Selon l’ONG, la plupart des victimes ont été tuées lors des représailles de l’ex-rébellion Séléka à Bangui et lors des atrocités commises par les milices d’autodéfenses villageoises dans la région de Bossangoa (nord-ouest de Bangui.

« Les forces de l'ex-rébellion Seleka ont mené des représailles à grande échelle contre les chrétiens, tuant près de mille hommes en deux jours et pillant systématiquement les maisons des civils », souligne le rapport précisant, par ailleurs, qu'un petit nombre de femmes et d'enfants ont également été tués.

Au matin de leur offensive du 5 décembre, dans plusieurs quartiers de la capitale, rapporte Amnesty International, les milices chrétiennes anti-balaka (anti-machettes) infiltrées dans certains quartiers de la capitale ont fait du porte-à-porte et tué jusqu'à soixante hommes musulmans. « Des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité sont commis par les deux parties en conflit », rappelle cette organisation de défense des droits de l'homme.

Le dernier bilan de l’ONU sur ces violences, publié également il y a quelques jours, faisait état de 600 morts, dont 450 à Bangui. Le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés au Congo annonçait le 18 décembre, dans un communiqué, qu’environ 11 000 Centrafricains étaient réfugiés dans le nord du  Congo, essentiellement dans la localité de Bétou, dans le département de la Likouala.

La Centrafrique est plongée dans l'anarchie et le chaos depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par la Seleka, une coalition hétéroclite de groupes armés musulmans venus du nord du pays. Les violences entre chrétiens et musulmans se sont déchaînées le 5 décembre, avec l'offensive anti-balaka sur Bangui, précipitant l'intervention militaire de la France qui tente depuis lors de désarmer les belligérants et opère en appui avec la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca).

Tiras Andang