Fitch attribue une note souveraine au Congo

Selon le directeur associé contacté par le magazine économique Jeune Afrique, plusieurs facteurs ont joué dans l’attribution de cette note. Parmi ces critères, il a cité la stabilité budgétaire.

Depuis 2005, le Congo a enregistré d’importants excédents budgétaires liés aux exportations de pétrole (14% de produit intérieur brut en moyenne). Quatrième producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, avec un PIB en 2012 de plus de 13 milliards de dollars, les réserves de devises accumulées par le pays représentent 6 mois d’importations et constituent une protection en cas de crise.

L’agence de notation a tenu compte, entre autres, du taux d’endettement public du pays (31% du PIB), inférieur à de nombreux pays de la zone. Fitch prévoit une stabilité de la notation du Congo, avec une forte croissance de la production du pétrole, en partie grâce à de nouveaux investissements étrangers, et une baisse de la dette publique à 26% du PIB en 2015 avec l’apurement des arriérés de salaires et de pensions.

Cependant, l’agence de notation relève la faible gouvernance encadrant l’environnement des affaires et la gestion des finances publiques. Pour rappel, le Congo se place à la 183^e place sur 185 pays dans le classement Doing Business 2013 de la Banque mondiale.

Début octobre, l’agence de notation Moody’s avait attribué la note de Ba3 aux émissions souveraines du Congo, légèrement supérieure au B+ de Fitch.