Nouvel An : J-11

Samedi 21 Décembre 2013 - 8:16

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Seuls ces quelques jours nous séparent de la fin de l’année 2013, à laquelle nous nous préparons à dire adieu en beauté. Autour d’un repas au sein du noyau familial ou avec la grande famille élargie ou entre amis, chacun sait selon ses moyens ce qu’il souhaite faire pour immortaliser ces moments de communion. Aujourd’hui, dans le même cadre que la semaine dernière, nous parlerons de la planification de ces derniers jours avant la Saint-Sylvestre

Au Congo, mais aussi partout dans le monde, la tradition pousse au partage, au rapprochement en famille, à l’échange de cadeaux et à bien d’autres surprises. Toutefois, voici des attitudes que nous vous suggérons en ces lignes avant ou pendant les fêtes tant attendues. Des conseils qui viennent des habitudes des Congolais bien connues en ces temps.

Manger ou bouffer ?

S’empiffrer jusqu’à s’en éclater le ventre les jours de fête est une erreur souvent commise. C’est une réalité congolaise bien ancrée dans les traditions : le jour des fêtes de fin d’année, on s’éclate ! C’est-à-dire qu’il faut pousser aux limites toutes les activités prévues. Qu’il s’agisse de sortir en boîte, de s’habiller, de se réunir la famille, tout doit être fait dans la logique du « on ne vit qu’une fois ! ». Car, lorsqu’il jette un regard sur les événements de l’année qui s’achève, le Congolais se console de savoir que la mort, la maladie, la mauvaise fortune l’ont épargné, lui.

Mais s’il y a un domaine où ces excès tournent pratiquement à l’orgie, c’est bien celui du manger. Les jours de fête de fin d’année, il faut tout voir et tout faire en grand. On sort les grosses casseroles, les assiettes achetées pour épater les voisins, on met la musique à fond et on se met à table. Une famille qui se contente habituellement d’un poulet pour l’alimentation de la famille, n’hésite pas à en acheter trois, voire quatre, quitte à devoir jeter le surplus non-consommé à la poubelle.

Acheter un mouton – entier – pour le manger à Noël ou au jour de l’an, prévoir un sac de riz de 12 ou 30 kg à épuiser tout juste pendant ces deux jours de grands fracas n’est pas rare. Il n’est pas rare non plus de trouver des familles qui n’hésitent pas à s’endetter au maximum pour satisfaire les exigences de ces deux jours particuliers.

Pourtant, sans exagérer, on peut rappeler que manger est un acte physiologique nécessaire au corps tous les jours. Et que celui-ci ne fait pas de différence si le poulet se mange un jeudi ou un dimanche, un jour de fête ou un jour ordinaire. Il faut donc manger comme si Noël était un jour « normal ». Ce qui fait fête, ce n’est l’abondance, c’est l’esprit qu’on met autour d’un repas même frugal.

La santé les jours de fête

Si l’alimentation est le premier aspect auquel le Congolais consacre le plus gros de son budget pendant les jours de fête (suivi de l’habillement), il n’est pas superflu de souligner que c’est par le manger aussi que se contracte la plupart des maladies. D’ailleurs, soulignait récemment une étude scientifique, c’est par l’alimentation qu'ont surgi trois des plus graves épidémies du vingtième siècle : la vache folle, le prion du saumon, et le virus aviaire.

Cela souligne assez l’attention que nous devons porter à notre santé surtout pendant la période où tout le monde semble convaincu qu’on peut faire tout et le contraire de tout puisqu’on est arrivés « à la finale ». Pourtant, la santé demeure le bien le plus précieux… chez un vivant ! Inutile de faire excès de consommation de sucre, de sel, de graisse et autres produits nocifs si le médecin a prescrit leur bannissement.

Il n’est pas certain qu’un hypertendu retrouve une santé normale le 2 janvier si depuis le 25 décembre le ton était à la surconsommation de produits salés qu’on s’est tenu de ne pas toucher durant toute l’année. Même conseil pour les diabétiques, les asthmatiques, etc. Ce n’est pas parce que la fête est arrivée que les activités de plein air sans précautions peuvent être autorisées aux drépanocytaires, que les courants d’air ne sont plus nocifs aux asthmatiques.

La santé que l’on a avant les fêtes est celle que l’on aura après celles-ci. Tous les excès des jours de grande liesse ne l’amélioreront pas mais la dégraderont sûrement. Il faut donc savoir allier esprit de fête et vigilance accrue sur soi pendant les fêtes. Les médecins ne donnent pas d’ordonnances pour avant et pour après les fêtes.

Luce-Jennyfer Mianzoukouta