Opinion

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Pauvre William !

Jeudi 19 Décembre 2013 - 3:50

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Depuis des années le William dont il est ici question s’emploie à dégrader les relations entre le Congo et la France. Confondant allègrement son métier d’avocat au barreau de Paris avec sa position d’acteur engagé dans les combats douteux que mènent des organisations non gouvernementales telles que Survie, Sherpa ou Transparency International, il tente par tous les moyens de briser les liens historiques existant entre les deux pays. Allant même jusqu’à demander le retour en France des restes mortels de Pierre Savorgnan de Brazza pour le compte d’une parentèle éloignée, il s’agite sur le plan judiciaire, instrumentalise quelques médias peu regardants et s’efforce de convaincre la classe politique française qu’il mène des combats justes contre des dirigeants africains peu honorables.

Le problème est que plus personne, dans les milieux dirigeants français, ne prête attention à ses discours. Tout comme l’écrivain Bernard-Henry Lévy qui porte une lourde responsabilité dans l’effondrement de la Libye et, par voie de conséquence, dans la crise qui déstabilise aujourd’hui les pays du Sahel, William Bourdon apparaît désormais aux yeux de ses amis socialistes comme un dangereux boutefeu. Alors que la France s’engage résolument au côté de Denis Sassou-N’Guesso et de ses pairs pour ramener la paix sur toute l’étendue du Bassin du Congo, son agitation judiciaire et médiatique à Paris apparaît totalement décalée par rapport à la réalité et, pour tout dire, infiniment dangereuse pour la France dans cette partie du monde.

Elle l’est d’autant plus qu’un jour ou l’autre ses amis journalistes, et par voie de conséquence ses amis politiques, seront amenés à enquêter sur l’origine de sa fortune familiale, la confusion de ses activités, les raisons de son acharnement contre l’un ou l’autre des dirigeants africains, le financement des institutions qu’il préside ou qu’il défend, le but des attaques qu’il conduit contre des journaux comme le nôtre qui se posent des questions à son égard.

Quiconque observe de près l’actualité sait par expérience avec quelle rapidité, quelle brutalité l’opinion publique, ou plutôt ceux qui s’emploient à la nourrir, se retournent. Pauvre William, donc : il a bien des soucis à se faire par les temps qui courent.

Les Dépêches de Brazzaville

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