Peinture : un appel à la préservation de l’écosystème fait au pinceau

Mardi 13 Juillet 2021 - 18:21

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Le discours de Benj Kinenga est porté par ses toiles où la nature est très présente : humains et animaux sauvages vivent en harmonie complète. Elles étaient à voir en exposition jusqu’au 12 juillet à la galerie de la TMB.

 

Queen of tiger ou la Reine des tigres de Benj Kinenga (Adiac)

Pour sensibiliser, le peintre se sert de son outil de prédilection, le pinceau. Ses toiles finies, il a une certitude et la partage, l’interprétation des tableaux ne peut se faire autrement : « Nous devons préserver la nature, être conscients de l’importance de notre écosystème », a soutenu Benj Kinenga. Le voyage que le peintre s’offre dans la nature, il le vit à travers l’harmonie entre l’humain et les animaux dits sauvages. « Un citadin doit avoir peur face à des grands fauves comme la panthère, le léopard, mais celui qui a toujours vécu dans un environnement animal ne les redoutera pas », a-t-il expliqué. C’est ce qu’il exprime dans Queen of tiger (La Reine des tigres) qui semble se trouver en bonne compagnie marchant devant deux tigres.

Mais il y a encore celle qui célèbre ses Retrouvailles avec un tigre. Benj Kinenga s’est inspiré ici de la culture chinoise, son séjour pour des raisons d’études à l’Université des arts de Nanjing a laissé des traces. « En Asie, le tigre c’est le symbole du pouvoir, la force. La femme est contente d’embrasser un tigre, elle est contente d’embrasser le pouvoir », a-t-il raconté. Et il met en garde : « lorsqu’on choisit d’embrasser le pouvoir, il faut savoir l’asseoir, sinon on ne sait pas le contrôler. Pour être fort, il faut savoir contrôler le pouvoir ». La présence des oiseaux est la preuve de ce contrôle, nous a-t-il dit. Le tigre bondit pour les retrouvailles mais il a l’esprit léger comme un oiseau dans son envol. Ce que le peintre conçoit par ailleurs comme un symbole d’humilité, atout nécessaire.  « Le pouvoir ne se donne qu’à une personne humble au risque qu’elle ne sème le chaos », a-t-il soutenu. L’harmonie entre l’humain et la nature sauvage dans Retrouvailles (Adiac)

Selon Benj Kinenga, la cohabitation avec les félins est considérée sur le plan culturel tel « un rappel de l’Afrique d’avant la colonisation ». Il souligne dès lors : « Chaque village, famille avait un totem, un animal familier comme gardien. De sorte que ceux qui avaient le léopard ou le lion comme totem n’avaient rien à craindre de celui dont il croisait le chemin dans la forêt, il était inoffensif ». Le peintre conseille ses contemporains de prendre exemples sur les pratiques qui ont au centre des traditions. « Nos ancêtres vivaient en harmonie avec la nature et savaient veiller sur elle », a-t-il dit.

En effet, ceci explique qu’« ils n’avaient donc pas ce problème d’espèces en voie de disparition ». Il ne nous reste donc plus qu’une option : « agir de manière raisonnable pour préserver au mieux notre environnement ». C’est cette façon de faire de nos ancêtres que l’on n’a pas de soin d’imiter qui contribuait à la qualité de leur vie, a-t-il affirmé. Dès lors,  a préconisé l’artiste : « Nous devons revenir à leur compréhension du monde, de la nature pour recréer l’harmonie avec notre écosystème ».

 

 

 

 

 

 

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Queen of tiger ou la Reine des tigres de Benj Kinenga (Adiac) Photo 2 : L’harmonie entre l’humain et la nature sauvage dans Retrouvailles (Adiac)

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