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Que dire ?

Mercredi 18 Décembre 2013 - 4:37

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Oui, que dire de plus sur ce qui s’est passé lundi en plein cœur de Brazzaville lorsque des hommes en armes s’en sont pris aux forces de l’ordre, semant un instant la panique dans les rues avoisinantes ? Oui, que dire de plus sinon le dégoût que nous inspire cette agression gratuite qui nous ramène seize ans en arrière lorsque l’État de droit vola en éclat chez nous sous les coups de boutoir de milices assoiffées de sang.

Il est vrai que, cette fois, les forces de l’ordre ont mis fin rapidement à la violence qu’un petit groupe d’excités prétendait instaurer dans notre capitale. Mais l’incident est assez grave pour que chacun de nous en tire les conclusions. Et tout spécialement celle-ci : la paix d’une nation repose, certes, sur un édifice complexe de principes, de lois, d’institutions démocratiques qui rendent possible la vie en collectivité ; mais elle n’est réellement assurée que si l’Etat dispose de moyens lui permettant de faire régner l’ordre partout et en tous temps.

Police, gendarmerie, armée, services de renseignement ont, chacun à leur place, un rôle essentiel à jouer dans la sécurisation de la société. Si l’un ou l’autre se montre défaillant dans l’exercice de ses missions, la paix civile peut très rapidement se trouver mise en péril, avec les dangers extrêmes que cela comporte. Et c’est pourquoi le pouvoir politique se doit d’être vigilant afin de détecter les dérives éventuelles avant que celles-ci ne provoquent des dégâts irréversibles au sein de la société.

Ce qui s’est passé lundi dans notre ville capitale n’est pas autre chose que la conséquence du laxisme, du laisser-aller, de l’impéritie qui provoquèrent l’explosion destructrice du 4 mars 2012 à Mpila et à Ouenzé. Au-delà de la folie personnelle dont elle témoigne, elle montre que dans l’esprit de certains la loi du plus fort demeure ancrée de telle manière que tout est permis à celui qui détient des armes. Et, de ce fait, elle nous force à regarder la vérité en face, à admettre que le Congo n’a pas encore totalement gagné la bataille qu’il mène depuis la fin de la guerre civile pour éradiquer enfin la tentation de la violence.

Ayons donc le courage de regarder la vérité en face et prenons les mesures qui s’imposent pour rendre irréversible la marche de notre nation vers le progrès.

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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