Transport ferroviaire : la Chine prête à partager son expérience

Jeudi 19 Décembre 2013 - 16:08

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China Railway Construction Corporation International (CRCCI) a conclu un partenariat de relation de travail avec le ministère des Transports pour la réhabilitation des voies ferrées du Chemin de fer Congo-Océan (CFCO) en République du Congo

Le directeur général des pays francophones en Afrique de CRCCI, Chang Xuehui, a signé le 19 décembre à Brazzaville, un mémorandum d’entente avec le ministre d’État Rodolphe Adada afin de formaliser la relation de partenariat entre les deux parties pour la mise en œuvre du projet.

Cet accord de partenariat vise à effectuer un état des lieux. CRCCI devra présenter des propositions techniques mais également des propositions de financement. Ainsi, CRCCI s’engage à réaliser les études de faisabilité technique et financière et de réalisation du projet. Elle devrait aussi aider le Congo à la recherche du financement auprès des institutions bancaires de la Chine.

Le gouvernement tient à ce que le Congo retrouve sa place dans le transport ferroviaire. Il a voulu axer sa démarche sur la promotion, la modernisation et la rationalisation du transport ferroviaire, la sécurisation des usagers et des populations en général et la préservation de l’environnement.

La réhabilitation de la ligne de chemin de fer Brazzaville/ Pointe-Noire et Mbinda/ Mont Belo sont les projets concernés, pour lesquels travailleront les Chinois. Le chemin de fer actuel est trop vieux (1934) ; alors se pose la nécessité d’augmenter sa capacité de transport, d’où la présence de la société CRCCI, qui se dit prête à partager son expérience dans ce domaine. CRCCI est une grande entreprise d’Etat qui construit des chemins de fer en Chine ; près de 60% du chemin de fer chinois sont réalisés par cette société. 

Selon le directeur du CFCO, Jean-François Cotin, la réhabilitation nécessite des investissements importants, en particulier au niveau de l’infrastructure et de la voie ferrée. « Il y a en fait deux phases importantes : une première qui est une réhabilitation de la voie, des infrastructures pour la remettre au niveau des standards acceptables pour permettre en particulier le démarrage des grands projets miniers, tels Exxaro à Mayoko, Congo Mining également sur l’ancienne ligne de la Comilog et le projet MPD qui transportera son minerai de fer de Loudima jusqu’à Pointe-Noire », a expliqué le directeur du CFCO.

« Ensuite, en fonction des projets de développement de ces opérateurs miniers qui ont des besoins de transport qui ne font qu’augmenter, au départ de Pointe-Noire vers Brazzaville, il est nécessaire de changer de standard : c’est la seconde phase qui est une phase de modernisation du réseau, des rails lourds, une modernisation complète de la voie ferrée », a-t-il poursuivi.

« Le rail c’est ce qui permet de guider le convoi ferroviaire sur la voie. Actuellement au Congo, nous avons une multitude de rails qui sont petits (30kg au mètre) mais pour pouvoir transporter une telle quantité de minerai de fer en particulier, nous devons changer l’armement de cette voie et installer des rails plus lourds (54kg au mètre), presque le double des rails existants. C’est sur cette condition que la voie ferrée pourra se maintenir en bon état », a conclu Jean-François Cotin. 

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Signature du mémorandum. crédit photo Adiac Photo 2 : Le directeur général des pays francophones en Afrique de CRCCI, Chang Xuehui, remet la maquette d’un train au ministre d’État Rodolphe Adada. crédit photo Adiac