Covid-19 : Intégrer les droits de l’homme dans la réponse à la pandémie

Mercredi 15 Septembre 2021 - 14:45

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Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), en collaboration avec le Centre pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale, a organisé, le 14 septembre à Brazzaville, une session d’information sur l’intégration des droits de l’homme dans la réponse à la covid-19.

Les deux institutions œuvrent pour mettre en place de mécanismes d’alerte précoce et de prévention, capables d’attirer l’attention des gouvernements et des organisations régionales, des institutions nationales des droits de l’homme et des agences des Nations unies sur les problèmes potentiels des droits de l’homme, en fournissant le soutien nécessaire pour la prévention, les actions correctives et les réparations, si nécessaires.

La rencontre qui a également rassemblé les délégués des organisations de la société civile, les points focaux des ministères ainsi que les membres de la CNDH permettra d’avoir des bases afin de faire face aux impacts socioéconomiques de la Covid-19 au Congo et en Afrique centrale.

Les statistiques de la pandémie à covid-19 renseignent que de mars 2020, date d’enregistrement des premiers cas de personnes infectées, jusqu’au 10 août 2021, l’on a recensé 13 356 cas pour 179 décès et un taux de guérison de 98%.

Les participants apprendront les notions de droits en intégrant l’approche fondée sur les droits de l’homme dans la réponse à la covid-19 par l’équipe pays des Nations unies, le gouvernement, les institutions nationales des droits de l’homme et d’autres partenaires.

« Depuis l’arrivée de la pandémie, nous, militants des droits de l’homme, avons observé que les droits socioéconomiques et même culturels sont occultés. Nous sommes engagés à travailler avec le Congo, les institutions, les partenaires et la population pour que les droits de l’homme soient pris en compte dans la réponse à la covid-19 », a indiqué le Dr Louis Marie Bouaka, représentant régional du bureau régional pour l'Afrique centrale du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.

La séance d’information sur l’intégration des droits de l’homme dans la réponse à la covid-19 est une réponse à l’appel lancé en février dernier par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, demandant aux agences des Nations unies de placer les droits de l’homme au cœur de la réponse socio-économique à cette maladie, en insistant sur la nécessité d’inclure les groupes vulnérables.

« La société civile doit être à l’avant-garde de cette lutte contre la covid-19 en s’assurant que les droits de l’homme sont respectés car nous constituons un cadre de travail. Les droits de l’homme sont un levier essentiel pour lutter contre la covid-19. Il y a des mesures de lutte contre la pandémie à covid-19 prises par le gouvernement, il faut que la dignité humaine soit respectée dans l’application de ces mesures. Le personnel de santé, par exemple, doit respecter le traitement des malades et ceux qui sont chargés de faire respecter le couvre-feu doivent savoir comment s’y prendre », a expliqué Antoine Malonga, secrétaire général du CNDH.

Signalons que le Centre sous-régional des Nations unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale a été créé en décembre 1999 à la demande de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) par une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies.

Le Centre, situé à Yaoundé, Cameroun, est entré en activité en mars 2001 et a été inauguré officiellement par le Haut-Commissaire en juin 2002. En juillet 2002 le HCDH signait un Mémorandum d’accord avec le Secrétariat général de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) dans le but de coordonner les mesures visant à promouvoir et à protéger les droits de l’homme et la démocratie dans toute la région. Le Centre se concentre sur le renforcement des capacités, la promotion des droits de l’homme et la démocratie. Il vise le renforcement de la capacité des gouvernements, des députés, des forces armées, de la police, des organisations d’étudiants et de la société civile dans les onze pays de la région, notamment l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, le Gabon, la République du Congo, le Rwanda et le Sao Tomé-et-Principe. Il soutient des projets d’assistance technique au Cameroun, au Tchad, en Guinée équatoriale et en République du Congo.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

1- Le podium à l'ouverture des travaux/Adiac 2-Les participants à l'atelier/Adiac

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