Les Dépêches de Brazzaville



28e sommet Afrique-France : Emmanuel Macron choisit la société civile


Vendredi 8 octobre à l’Arena de Montpellier, c’est un sommet Afrique-France inédit où Emmanuel Macron a souhaité faire face aux jeunes plutôt qu'aux chefs d'Etat. Dans la pure tradition des relations avec l’Afrique, la France, pour la première fois depuis 1973, n’a pas convié les chefs d’Etat.

Pour cette 28e édition, ce sont des jeunes, entrepreneurs ou issus de la société civile, du secteur associatif, du sport, de la culture qui ont été invités à ce sommet nouvelle formule et auxquels il a été permis d’évoquer "les pistes de réconciliation" entre la France et le vieux continent.

L’Aréna de Montpellier a baigné dans l’ambiance d’un grand forum en connexion avec son temps. Des espaces de débat ouverts dédiés à la culture, aux industries créatives, à la diaspora,  à la recherche et, également, un plateau sportif avec gradins et panneaux de basket. Emmanuel Macron et Tony Parker ont pris place dans les gradins pour suivre les prouesses de jeunes sportifs africains.

L’heure n’était pas aux traditionnels discours, mais place était plutôt faite à une nouvelle organisation. Dans l’après-midi, les festivités ont continué sous des airs de discothèque avec une animation du groupe électro tchadien Afrotronix en attendant la plénière modérée par le journaliste Claudy Siar.

Face à onze jeunes, Emmanuel Macron a salué Montpellier, « une métropole qui porte dans son histoire, sa population, ce lien avec l’Afrique ». Et de formuler un vœu de renouveau pérenne dans les relations entre l’Afrique et la France : « Ce que vous avez commencé à enclencher et qu’il faut rendre inexorable ».

Le chef de l’Etat français a appelé également à se tourner résolument vers le futur : « Nous n’avons pas choisi notre histoire, ni notre géographie, y compris les pages les plus tragiques. Mais la question qui nous est posée est de savoir comment on embrasse notre avenir ». Et de renchérir : « On compte plus de sept millions de Français dont la vie est liée, en première ou deuxième génération, à l’Afrique. Ce sommet nouveau, il est aussi pour nos diasporas».

De sa volonté, il a souhaité « qu’on fasse de ce sommet le premier d’une longue série, pour un avenir choisi et construit ensemble», à la même longueur d’onde que le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, qui avait exprimé, dans son mot de bienvenue, sa ferme intention, à laquelle sa municipalité est prête, d’ouvrir le chemin à ce que se poursuive un lendemain.

À propos du panel constitué de onze jeunes qui ont été invités à s’exprimer, Emmanuel Macron a évoqué, à travers leur prise de parole, « un continent de promesses et d’espoir ». Il a affirmé sa volonté, pour la France et l’Afrique, « d’avoir un avenir choisi et construit ensemble. »


De notre envoyé spécial Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Ludovic MARIN / AFP