Les Dépêches de Brazzaville



70 ans du Cercle Sony Labou Tansi : l’évènement couplé aux 26 ans de la disparition de l’écrivain


La cérémonie a réuni  les représentants du ministère de la Culture et des arts, les hommes de lettres, les étudiants et les artistes. « En tant qu’espace d’expression et de promotion culturelles et artistiques, le Cercle Sony Labou Tansi se bat depuis 70 ans à conserver la culture congolaise et à promouvoir les artistes de tous genres. Nous remercions infiniment tous ceux qui, de près ou de loin, au fil du temps, ont su écrire cette histoire », a déclaré le directeur dudit centre, Célestin Ganongo.

Une évocation sur l’histoire du centre a été faite par Marcel Ipari, directeur général par intérim de la culture et des arts. « Il est de tradition de célébrer les grands personnages qui ont marqué de leurs empreintes leur époque ainsi que sublimer la nation de par leurs œuvres. Si aujourd’hui nous célébrons le 70ème anniversaire de ce grand lieu , en l’occurrence le cercle culturel Sony Labou Tansi , c’est par ce que ce lieu est chargé de mémoire en ce qu’il a été pendant  la période coloniale,  un espace formidable d’expression cultuelle », a-t-il signifié.

Au cours de la cérémonie, l’hommage à Sony Labou Tansi a vibré au rythme d’une évocation, des spectacles de danses, de lectures d’extraits de ses œuvres qui sont une inspiration inlassable pour la jeune génération. Un homme à la fois adulé et controversé, son écriture et ses œuvres continuent de marquer l’histoire de la littérature congolaise et africaine. S’en est suivie une visite guidée de l’exposition de quelques  ouvrages du défunt célèbre écrivain.

Il aurait eu cette année 74 ans. Né le 5 juin 1947 à Kimwenza (Congo-Belge) et décédé le 14 juin 1995 à Brazzaville, Marcel Nsoni, plus connu par Sony Labou Tansi, son nom de plume, était romancier, poète et dramaturge congolais qui a commencé à écrire dès l’âge de 14 ans. Sony a écrit des œuvres plusieurs années avant sa célébrité, mais ceux-ci ont considérablement été mis en lumières après sa mort, à savoir : La Vie et demie et Le Commencement des douleurs.  

Il a en outre effloré le monde politique en tant représentant du peuple au Parlement. Un poste auquel il était quasiment absent; car ne supportant pas l’hypocrisie de cet univers. Il n’avait pas sa langue dans la poche comme l’a rappelé Nicolas Bissi, qui l’a longtemps côtoyé et qui évoque l’homme avec beaucoup d’affection et de nostalgie.  

Notons que les artistes ont émis le souhait de voir le centre rayonner de vie parce que depuis quelques années il est presque oublié. 


Merveille Atipo et Gloria Lossele

Légendes et crédits photo : 

1- Les officiels visitant l’exposition des œuvres de Sony Labou Tansi /Adiac ; 2- Les artistes en plein spectacle de danse et percussion /Adiac