Les Dépêches de Brazzaville



Affaire Bakata Katanga : les députés et sénateurs du Haut-Lomami exigent l’ouverture d’une enquête


Tout en indiquant qu’ils vont mettre tous les moyens constitutionnels en œuvre afin d’établir les responsabilités politiques des personnes impliquées dans ce carnage, les députés nationaux et sénateurs de la province du Haut-Lomami vivant à Kinshasa condamnent « ce comportement qui méconnaît les valeurs humaines, notamment le droit à la vie et au traitement humain, protégées par la déclaration universelle des droits de l’Homme et la Constitution du pays. ils affirment, par ailleurs, qu’ils « n’accepteront plus jamais qu’un tel comportement, de nature à exterminer et à humilier les Katangaises et Katangais sur leur sol, se reproduise sous prétexte d’assurer la sécurité de l’Etat.

Ils dénoncent l’usage abusif et disproportionné de la force dont ont fait montre les forces de l’ordre qui pourtant étaient en face des manifestants civils, inoffensifs et facilement maîtrisables. « Au lieu d’encadrer cette manifestation, les forces de l’ordre ont plutôt fait usage de la force disproportionnée, intentionnellement dirigée contre les manifestants faisant ainsi selon les sources concordantes au moins quarante personnes abattues, vingt-deux grièvement blessées et une cinquantaine des personnes arrêtées.

Pour le caucus des députés nationaux et sénateurs du Haut-Lomami, les forces de l’ordre ont délibérément et systématiquement abattu, à bout portant, les blessés qui, aux termes des conventions de Genève de 1949 et de leurs protocoles additionnels, bénéficient d’un traitement particulier, car n’étant plus nuisibles. cette déclaration a été signée par les deputés et senateurs félix Kabange Numbi, Odette Mwamba, Kabuya Lumuna, Damas Muba Kitwa, Ida Kitwa Godalena...


Blandine Lusimana

Légendes et crédits photo : 

Le caucus des députés nationaux et sénateurs du Haut-Lomami