Les Dépêches de Brazzaville



Affaires foncières : le site de Dzoumouna rouvert à l'exploitation


La réouverture du site permettra de développer la zone industrielle de Maloukou-Tréchaud avec la fabrication, entre autres, de tuiles et de briques en céramique ainsi que d’appareils sanitaires.

La cérémonie d’installation de la société a été marquée par les explications du directeur général de la société Asperbras, José Veiga, de l’administrateur des biens de la famille propriétaire du site, Alphonse Samba, et du ministre Pierre Mabiala. Le sous-préfet de Goma Tsé-Tsé, Victor Mapena Mabelé, et le chef du village, André Bimangou Mavounou, étaient également présents.

José Veiga a expliqué à la famille que l’exploitation du sous-sol de Dzoumouna était un projet de l’État, visant à développer l’économie du pays au bénéfice de tous les Congolais.

Alphonse Samba a rappelé que le site, d’une superficie de 28 hectares, avait été acquis par son oncle en 1954. Le terrain, exploité par la société Congo Briques, est revenu à la famille après la fermeture de l’entreprise.

« L’État a décidé de prendre le site pour le développement du pays. La famille Samba ne souhaite pas s’y opposer, au contraire. Un petit acompte a été versé aux enfants de la famille Samba. Nous attendons l’arrivée du directeur départemental du cadastre pour définir les données topographiques en vue d’une expropriation », a-t-il expliqué.

L’industrialisation et la modernisation sont les deux volets du développement du pays, a pour sa part souligné le ministre Pierre Mabiala, expliquant que les matières premières du sous-sol étaient un atout pour la zone industrielle de Maloukou-Tréchaud. La famille Samba ayant compris qu’elle n’était pas propriétaire du sous-sol, bien de la communauté, a signé un procès-verbal avec l’État concernant l’exploitation de 17 hectares du site et l’expropriation pour cause d’utilité publique.

Il a demandé à Alphonse Samba de faire en sorte que personne n’empêche la réalisation de ces travaux. « Ce projet est profitable à l’ensemble de la population congolaise, car il permet à la zone industrielle Maloukou de fonctionner avec des ressources du sous-sol. L’État reconnaît aussi les droits de la famille Samba qui a fait prévaloir ses droits fonciers coutumiers », a-t-il conclu.


Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Le ministre pendant sa visite du site (© DR).