Les Dépêches de Brazzaville



Affaires sociales : relancer les centres communautaires d’entreprises rurales


La redynamisation des activités des centres songhaï d’Otsende et de Louvakou pour rentabiliser les investissements y afférents mérite un regard particulier du ministère des Affaires sociales et de l’Action humanitaire qui a la responsabilité de les faire vivre. Avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD), le projet avait été mis en place dans le but de permettre aux démunis d’accéder à l’entrepreneuriat rural à travers la formation des jeunes, la production et la transformation des produits d’agriculture, d’élevage et de pisciculture.

Aujourd’hui, des centaines d’hectares tant à Louvakou qu’à Otsende sont plongés dans un état chaotique. L’herbe a poussé, les bâtiments et autres installations délabrés. « A Louvakou en février 2019 on y trouvait huit truies et trois cabris seulement », ont rappelé les sources concordantes. Alors qu’au départ le centre disposait de 10 hectares de soja récolté dont la production était estimée à 20 tonnes ; 1000 m2 de maïs, 2 tonnes d’arachide gousse produite sur 2 hectares ; 3 hectares de maraîchage dont 1,5 hectare en phase de production.

A l’heure où l’action gouvernementale repose essentiellement sur le développement de l’agriculture au sens large, les deux centres devraient tourner à plein régime dans leur vocation de formation, production des filières végétales, volaille, mammifères, pisciculture, transformation agroalimentaire, transformation artisanale et énergies renouvelables.

L’assistance technique qu’avait promise la BAD dépendra sans nul doute des efforts de relance que va consentir le gouvernement. Ces centres communautaires d’incubation d’entreprises rurales s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui à la réinsertion socioéconomique des groupes défavorisés.


Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Le centre communautaire d'Otsende dans la Cuvette