Les Dépêches de Brazzaville



Agriculture : un constat satisfaisant du Pdac chez les bénéficiaires du Nord du pays


Le constat du coordonnateur du Pdac est consécutif à une mission de travail organisée du 7 au 15 mai, dans les localités de Ngo, d’Ongoni et d’Ollombo dans le département des Plateaux, et Oyo, Makoua ainsi qu'Owando dans le département de la Cuvette. Ce déplacement fait suite à la mission de supervision de la Banque mondiale en février dernier, à Brazzaville, et à l’atelier de formation sur l’entretien des pistes agricoles de haute intensité de main d’œuvre (Himo) par les ONG.

« Le constat est intéressant. Dans les Plateaux et la Cuvette, les plans d’affaires financés par le Pdac s’exécutent normalement. Beaucoup de plans d’affaires ont réussi. Nombreux sont passés à l’étape de pérennisation, c’est-à-dire, des groupements qui ont développé d’autres activités », a souligné Isidore Ondoki.

A Ngo, pour illustrer ce satisfecit, Isidore Ondoki a cité le cas d’un agriculteur qui, ayant bénéficié du projet de 25 hectares d’un champ de manioc, a pu acquérir un tracteur grâce au fruit de son activité. « La Banque mondiale a recommandé au Pdac de lui aider à acquérir une charrue. Pour moi, c’est une réussite énorme », s’est réjoui le coordonnateur national du Pdac.

Alors que le projet tend vers sa fin, Isidore Ondoki souhaite que les activités financées via le Pdac puissent conduire vers l’atteinte des Objectifs de développement durable. Le projet a pour objectifs, entre autres, l’amélioration de la productivité agricole et de l’accès au marché des producteurs et petites et moyennes entreprises agro industrielles.

Des pistes agricoles bien aménagées

Lors de cette mission, la délégation du Pdac, accompagnée de la Banque mondiale et des représentants des ministères du Plan et de l’Agriculture, a visité plusieurs pistes agricoles, notamment celle d’Owando-Ikongono réhabilitée par le Pdac en Himo.

« Nous étions surpris du travail réalisé par l’ONG Alpha et Omega. C’est une réussite, car elle est bien entretenue d’Owando jusqu’à Ikongono. De même, il y a la piste Pamba Ondzaka-Okombé, toujours réhabilitée par le Pdac où plusieurs véhicules s’y rendent. C’est une fierté pour le Pdac », a souligné Isidore Ondoki.  

Ce séjour de travail a été mis à profit pour tenir à Owando un atelier de formation sur l’entretien des pistes agricoles de Himo à l’endroit des ONG de la localité. L’atelier de partage, d’échange d’expériences et de connaissances a réuni le Pdac et les ONG qui sont chargées de l’entretien des pistes agricoles venues de tout le Congo.

Le Pdac entretient à ce jour plus de 1000 km en Himo. « C’était l’occasion, avant la fin du projet, d’échanger avec ces ONG sur leurs problèmes et leurs succès, de sorte qu’après le projet, les conseils municipaux puissent continuer à travailler avec ces ONG », a expliqué le coordonnateur du Pdac.

« Un groupement doit être capable d’exporter sa production vers le centre de consommation. D’où la réhabilitation des pistes agricoles dans plusieurs départements du Congo. Le Pdac a également entretenu des voies d’eaux dans la Likouala et la Cuvette », a poursuivi Isidore Ondoki.

A six mois de la fin du projet, les indicateurs ont dépassé les résultats attendus à en croire son coordonnateur. Le Pdac a fait des dons et des subventions au nom de l’Etat à hauteur de 15 milliards FCFA dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Pourtant, malgré ce satisfecit, Isidore Ondoki pose le problème de la pérennisation des acquis après le projet. « Nous pensons que la dynamique créée par le Pdac ne puisse pas s’estomper », a-t-il alerté.

 


Quentin Loubou

Légendes et crédits photo : 

Visite de la piste Owando-Ikongono, une œuvre du Pdac