Les Dépêches de Brazzaville



Aires protégées : le gouvernement congolais brandit son droit d’exploration pétrolière


Le ministre congolais des Hydrocarbures, Crispin Atama Tabe, a noté, le 9 septembre, que la RDC avait le droit d’évaluer les richesses géologiques du parc de Virunga. Cette réaction du ministre relayée par radiookapi.net serait une réponse au communiqué de l’ONG britannique Global Witness du 7 septembre.

Crispin Atama Tabe a affirmé que le pays avait le droit d’autoriser le forage dans les aires dites protégées. Mais, a-t-il rassuré, cela devrait se faire tout en tenant compte de la protection de l’environnement. « L’adhésion de la RDC à l’Unesco ou le fait de confier la gestion du parc des Virunga comme patrimoine mondial n’enlève en rien la souveraineté du pays sur cette portion de terre », a-t-il appuyé.

Le ministre des Hydrocarbures cité par la radio onusienne, pour qui le vrai problème de Global Witness serait l’exploration du pétrole dans les zones dites protégées, a, à ce sujet, affirmé que le code des hydrocarbures prévoit que l’attribution des blocs pétroliers se fasse suivant un appel d’offres. Il a toutefois rassuré sur la détermination du gouvernement congolais de gérer ce dossier en toute transparence. « Toutes les informations sur les contrats sont d’ailleurs disponibles sur les sites web du ministère des Mines (promines) et des hydrocarbures », a-t-il relevé.

Dans son communiqué, en effet, l’ONG Global Witness avait notamment demandé aux autorités congolaises d’ouvrir le projet de loi sur les hydrocarbures à une consultation publique. L’Assemblée nationale, note-t-on, a prévu de voter ce projet de loi au cours de sa prochaine session. Le temps n’avait pas permis aux députés de débattre du dossier au cours des plénières de la dernière session de leur institution clôturée le 15 juin.


Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Manifestation contre l'exploration pétrolière dans les Virunga/ Photo Greenpeace