Les Dépêches de Brazzaville



Alternance : le Rassemblement insiste sur la date du 31 décembre 2017


Dans un communiqué publié le 24 octobre, le Rassemblement a réitéré sa position quant à la question de l’alternance à la tête de l’État. Il a, en effet, réaffirmé sa position exprimée lors de la clôture de son deuxième conclave. Pour cette famille polituque, le président Joseph Kabila doit quitter le pouvoir afin de permettre la mise en place d'une transition citoyenne pacifique qui devra se faire sans lui.

Ce regroupement a, par ailleurs, dit constater que la direction actuelle de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) n’a été capable ni de publier un calendrier électoral, ni de confectionner à temps utile un fichier électoral pour permettre l’organisation rapide des élections. « Elle s'est montrée totalement au service de la majorité présidentielle dont elle exécute les instructions pour bloquer le processus électoral », a regretté le Rassemblement. Il fait du changement des dirigeants actuels de la Céni l’une des conditions sine qua non de l’organisation des élections véritablement démocratiques et crédibles dans le pays.

Non aux restrictions des libertés fondamentales

La plate-forme politique s’est également insurgée contre les restrictions des libertés des manifestations et des réunions publiques. Elle a également condamné la répression aveugle dont font l’objet ses membres ainsi que d’autres forces vives de la nation acquises au changement, évoquant le cas de la répression par les forces de l’ordre et de sécurité des militants venus massivement accueillir son président, Félix Antoine Tshisekedi, le 23 octobre à l’aéroport de la Luano à Lubumbashi.  Le Rassemblement a aussi fustigié l’interdiction faite à ce dernier de communiquer avec la population de cette ville et les voies de fait qui ont été exercées, le 24 octobre, sur sa personne par les forces de l’ordre et de sécurité. Les arrestations qui s’opèrent actuellement dans le pays ont été également condamnées, le cas de Marie Joëlle Essimbo du mouvement Eccha.

Battant le rappel des troupes, la plate-forme a appellé tous les Congolais, de l’intérieur et de l’extérieur, à prendre la mesure de la gravité de la situation actuelle et à se mobiliser pour gagner ce combat. « Puisque le devoir de l’article 64 de la Constitution s’impose à tous et à chacun de nous, M. Kabila ne doit pas demeurer au pouvoir au-delà du 31 décembre 2017 », lit-on dans ce communiqué signé par le président du conseil des sages du Rassemblement, Pierre Lumbi Okongo.

Il demande, enfin, à tous les Congolais à se préparer à répondre au mot d’ordre qui sera lancé bientôt et à participer massivement à toutes les actions qui vont être entreprises dans les jours et semaines à venir. La prise de parole par le Rassemblement a été dictée par les différentes réunions qui se sont tenues ce mois d’octobre, y compris la rencontre entre les membres du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine avec une délégation de cette famille politique.


Lucien Dianzenza