Les Dépêches de Brazzaville



Arrondissement 9 Djiri : des jeunes filles invitées à un comportement sain


L’objectif du séminaire était de ramener les jeunes à adopter un comportement sain, en vue de respecter les valeurs de la société. Il s’inscrivait dans le cadre de la deuxième édition dénommée « Ecole de la jeune fille », organisée par Dorcy Bandzami, responsable de la Fondation éponyme, également entrepreneure et artiste musicienne de gospel, basée à Dakar, au Sénégal. 

L'échange a eu lieu du 27 au 29 septembre avec les jeunes filles venues de différents coins de la ville capitale. L’accès à la formation a été partagé par les réseaux sociaux, de bouche à oreille ainsi que par des affiches publicitaires.

A cet effet, le lieu de la formation a été pris d’assaut dès le premier jour par les jeunes filles et garçons, de l’école primaire à l’Université, manifestant l’enthousiasme de discuter dans divers domaines de la vie : l’éthique, la santé de la reproduction, l’hygiène, la gastronomie, les us et coutumes, le vestimentaire de la jeune fille, la tolérance, l’entrepreneuriat ainsi que sur le plan religieux avec un échange sur l’obéissance à la parole de Dieu.     

Les discussions se sont déroulées dans une ambiance remarquable avec un feed-back entre les orateurs et les apprenants.   

Dorcy Bandzami a utilisé la métaphore dans sa communication en comparant la jeune fille à un palmier qui regorge des vertus. Elle a démontré à cette couche juvénile sa participation au développement d’un pays à travers les talents qu’elle possède, mettant un accent particulier sur le respect des us et coutumes en partageant à ces derniers l’expérience du Sénégal vis-à-vis des aînés.

Le conférencier, Dieudonné Lekaka, et les autres orateurs ont renchéri sur l’image d’un ambassadeur dans un pays. Selon eux, les jeunes filles sont des diplomates, tenus à certaines obliagations, qui représentent leur pays à l’extérieur. Par ailleurs, ils ont encouragé les jeunes à aimer les études, à se préserver contre les actes d’antivaleur en adoptant un comportement respectable dans leur vie quotidienne.

Quant à l’anthropologue Claver Lebouka, il a martelé sur la civilisation et la culture africaines.  Selon lui, les jeunes filles doivent se donner les moyens pour entreprendre afin de vivre pleinement leur autonomie.  

 Au terme de la cérémonie, Chadrack Egnali, étudiant à la Faculté de droit de l'Université Marien-Ngouabi, n’a pas caché sa satisfaction d’avoir participé à cette rencontre. « Aujourd’hui, avec cette formation, ma conception vis-à-vis de cette créature a été modifiée. Je reconnais leur valeur que parfois les hommes n’en possèdent pas », a-t-il dit, ajoutant: « J’ai été longtemps ignorant envers la femme qui m’a même donné la vie ».

Miriame Yoka, élève en classe de seconde au lycée Thomas-Sankara, de son côté, a souligné les nouvelles méthodes d’hygiène corporelle de la femme. Selon elle, les connaissances reçues sur les vertus ont été bénéfiques. « Au sortir de cette formation, je ne suis plus la même car avant, je me considérais en infériorité vis-à vis des garçons. Maintenant, je peux tout exercer dans n’importe quel secteur », a-t-elle promis.  

Notons que la fondation a remis un don de fournitures scolaires dans un orphelinat de la ville, composé de cahiers, gommes, stylos à bille, crayons, règles, taille-crayons, etc.   

La Fondation Dorcy-Bandzami a été créée en 2020, à Dakar, au Sénégal. Sa mission est d’apporter son assistance aux personnes éprouvant le besoin ainsi que d'encadrer les jeunes filles dans divers domaines.

 


Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Les apprenants pendant la formation / Adiac