Les Dépêches de Brazzaville


Arts et Culture : Rabat, la capitale marocaine, se met aux couleurs de l’Afrique


« L’Afrique en capitale » : pendant un mois, Rabat se met aux couleurs de l’Afrique. « Nous avons voulu fêter notre africanité et le retour du Maroc à l’Union africaine par le langage universel de la culture », s’est félicité Mehdi Qotbi, peintre et président de la Fondation nationale des musées du Maroc.

Partout dans des milieux d’art, à l’instar du musée d’art moderne et contemporain Mohammed VI, des artistes parmi les plus en vue d’Afrique subsaharienne exposent jusqu’au 28 avril. On y trouve des tableaux colorés de Chéri Chérin, qui côtoient ceux faussement naïfs de Chéri Samba, fantasques de Pierre Bodo, ou encore des œuvres du Nigérian Bruce Onobrakpeya et ou de l’Ivoirien Aboudia.

Dans une salle attenante, un hommage est rendu à trois photographes décédés : le Malien Malik Sidibé-surnommé l’oeil du Bamako libre et rayonnant - et les Marocains Othmane Dilami et Leïla Alaoui. Sont également présentés, d’imposants clichés du Tunisien Wahib Chehata, installé au Mali, ainsi que des œuvres de l’artiste hip-hop franco-congolais Kouka Ntadi.

Et sur des murs de la ville, d’immenses fresques ont été peintes, dont celle de l’artiste allemand Hendrik Beikirch, illustrant une femme marocaine âgée, qui trône sur la façade d’un organisme public marocain. A la gare de Rabat, un train a été habillé par les œuvres multicolores de l’artiste ivoirien Médéric Turay.

Au Maroc, le thème de l’Afrique est devenu incontournable, alors que le pays mène depuis des mois une vaste offensive diplomatique, politique et économique sur le continent, couronnée par le retour du royaume au sein de l’UA fin janvier. D’ailleurs, nombre d’acteurs et d’évènements institutionnels se sont mis au diapason de cette stratégie africaine, affichant un intérêt grandissant et soudain pour le continent. Et cela, jusqu’au 7e « Festival international de la fraise », dédié cette année aux « richesses de l’Afrique ».


Nestor N'Gampoula