Les Dépêches de Brazzaville



Arts martiaux : Massamba implante la boxe des pharaons rénovée en Angola


Moteyi (maître en langue lingala) Honoré Massamba, Cordon Noire 7e degré et initiateur de cet art martial en RDC, revient d’Angola, précisément de Wije, où il a eu les premiers contacts avec les athlètes angolais dans le cadre d’implanter la boxe des pharaons dans ce pays. Durant quatre jours, il a donné des enseignements théoriques et pratiques, et Moteyi Francisco a été désigné responsable technique de cette juridiction angolaise.

Notons que Me Honoré Massamba Diambote (qui est aussi entraîneur national de karaté) a mis sur pied l’Entente provinciale de boxe des pharaons rénovée de Kinshasa qui compte aujourd’hui onze clubs (appelés Sakakara); il s’agit d' Akhenaton, Tata Raphaël, Mbuta Matsua, Mfumu Kimbangu, Vita Kanga, Nzinga, Mafuta, Toutankhamon Ndjili, Tutakamo Ozone, Ngulusi et Kingabwa. Kinshasa avait abrité la 3e édition du tournoi international du combat africain en août 2010 et Brazzaville a organisé le 4e tournoi en avril 2012.

La boxe des pharaons rénovée est un art martial basé sur le corps. «Le premier matériel de ce sport étant le corps; la boxe des pharaons utilise les armes naturelles telles que le poing, la main ouverte, la pointe des doigts, le coude, le genou, le pied, le talon mais aussi des armes blanches telles que le couteau, le bâton. L’ensemble pagne-jupe et une marinière constitue la tenue d’un athlète de la boxe des pharaons », indique-t-on.

Pour la petite histoire, la boxe des pharaons rénovée a vu le jour dans les années 1980. C’est une technique de pugilat créée par le spécialiste des arts martiaux Jean Samba du Congo Brazzaville. Au cours de ses recherches dans les archives et encyclopédies de l’Égypte antique sur les arts martiaux africains entre 1976 et 1986, il a découvert grâce aux documents iconographiques l’existence d’un sport de combat pratiqué dans l’ancienne Égypte. Il s’est attelé à rénover la discipline qui était jadis pratiquée par les nobles de l’Égypte antique. Ce sport avait disparu parce qu’il n’y avait pas eu de relais.


Martin Enyimo

Légendes et crédits photo : 

moteyi Massamba (à gauche) et deux autres pratiquants