Les Dépêches de Brazzaville



Assemblée nationale : un vent souffle sur le trône de Mboso


Le collectif des députés nationaux de vingt-six provinces (C26) somme le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N'kodia, de remettre de l’ordre au sein de la chambre basse du Parlement congolais sous peine de déchéance. Dans une déclaration lue par le député Gratien Iracan, ces élus ont accordé trois jours au speaker de l'Assemblée nationale qu’ils menacent de déchéance avec son bureau.

Pour arriver à ses fins, ce groupe de députés envisage de convoquer une session extraordinaire, avant celle de mars, qui lui permettre de mettre ses menaces à exécution. « L’Assemblée nationale est une grande institution qui mérite respect. Elle n'est pas un organe de sous-traitance. L'honorable Mboso est député comme les autres et non chef des députés. Seul, le souverain primaire reste chef de l'Assemblée nationale. Le chef de l'Etat est son garant pour un bon fonctionnement », explique le coordonnateur du C6, le député Gratien Iracan.

Selon lui, il y a des questions urgentes au niveau de la République qui doivent être traitées par l’Assemblée nationale ; en l’occurrence le dysfonctionnement de la chambre basse. Il estime que si rien n’est fait, ce collectif n’exclut pas la possibilité d’user d’autres moyens légaux pour prévaloir son droit. « Nous voulons que le président de l’Assemblée nationale avec son bureau et les autres membres puissent s’activer en tant que responsables. Nous avons pratiquement une défaillance dans la gestion politique de l’Assemblée nationale et nous ne pouvons pas continuer comme ça », a souligné Gratien Iracan. Il a évoqué la série des problèmes que les députés nationaux sont en train de gérer, indiquant que  l’Assemblée nationale aujourd’hui est en train de perdre son indépendance.

Rappelons que c’est depuis le 24 décembre 2021 que les deux chambres du Parlement son en vacances. Gratien Iracan accuse le président de la chambre basse de s’allier au chef de l’État et non se fonder sur le travail des élus. « Le président Mboso Christophe a plutôt tendance à s’allier à la présidence de la République, à suivre des instructions qui viennent de là-bas et non se fonder sur le travail des députés nationaux. Ce qui est très grave », s’est-il écrié.


Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Christopher Mboso