Au Sape Bar de l’hôtel 25hours à Paris: la Sape célébrée autrement
Ici c’est pareil : l’excentricité est le maître-mot de la Sape (Société des ambianceurs et des personnes élégantes). Une bande-son afro-américaine en accompagnement, le Sape Bar fait référence aux adeptes de la Sapologie. Au-delà du clin d'œil, avec une identité forte, il reprend les codes stylistiques des sapeurs pour les inclure dans son aménagement. Enseigne de coiffeur, encadrements, parquet foncé, fauteuils en cuir sombre, et bar en U recouvert de tesselles couleur bronze avec lampes multicolores, ses murs regorgent d’affiches, de belles photos sixties, de pochettes de vinyles de groupes et chanteurs africains. L’imprimé Wax est très présent, notamment dans les coussins recouvrant les banquettes du lieu. On y trouve même des objets tels que des chaussures ou autres habits placardés sur les murs et l’exposition de fringues de la marque trendy Maison Château Rouge. La carte des cocktails se la joue aussi exotique, avec des recettes atypiques où l’on croise rhum, jus de bissap (hibiscus), fruits de la passion, sirop de vanille. On note aussi ce Red Kitoko bien envoyé, relecture cosmopolite du Negroni (mezcal, Campari infusé à la lavande, vermouth Mattei Cap Corse). Ici, il n’est pas rare d’aborder des sujets sur la Sape, sur la musique ou plutôt à propos des nouvelles tendances socio-culturelles du quartier de Château Rouge tout en évoquant Ben Moukacha, Papa Wemba, Pamelo Mounk’A, Niarcos, Koffi Olomidé, Fally Ipupa, Chardel Mantsanga, Aurlus Mabele, Djo Ballard, Ricley Loubaky ou Jocelyn Armel Bachelor, le plus médiatisé des lieux.
Marie Alfred Ngoma Légendes et crédits photo :Jocelyn Armel Bachelor |