Les Dépêches de Brazzaville



Ballon d'or: Messi au septième ciel


Et de sept! Messi a déjà été sacré six fois auparavant (2009, 2010, 2011, 2012, 2015 et 2019) sous le maillot du Barça, qu'il a quitté en larmes cet été pour rejoindre le PSG, après vingt ans en "blaugrana".

Cette fois, il a très probablement dominé le scrutin pour avoir guidé l'"Albiceleste" à son premier trophée depuis 28 ans, et le premier trophée majeur de "La Pulga" (La Puce) sous ce maillot, après quatre finales perdues, trois en Copa America (2007, 2015 et 2016), une en Coupe du monde (2014).

Ce nouveau succès représente aussi un triomphe pour le PSG, qui touche là son tout premier Ballon d'Or, le deuxième pour un club français après celui de Jean-Pierre Papin avec Marseille (1993).

Le Libérien Georges Weah, sacré en 1995, avait joué le premier semestre au PSG mais soulevé le trophée sous le maillot de l'AC Milan.

Auparavant, la meilleure place d'un Parisien était la troisième, pour Neymar, en 2017, année commencée au FC Barcelone. Zlatan Ibrahimovic (2013) et Kylian Mbappé (2018) ont terminé 4e.

Cristiano Ronaldo, sixième au classement et absent au Châtelet

Gala maussade en revanche pour Cristiano Ronaldo, "seulement" sixième de l'édition 2021, et qui a boudé la cérémonie présentée par Didier Drogba ainsi que Sandy Heribert et maugréé sur son compte Instagram, écrivant tout de même: "J'envoie toujours mes félicitations à ceux qui gagnent".

Avec cinq trophées, il prend du retard dans sa compétition avec Messi et les années filent, rendant de moins en moins probable que l'Argentin soit rattrapé.

Lewandowski aussi est déçu. Il ne deviendra pas cette année le premier Ballon d'or polonais. Le buteur du Bayern a probablement raté le coche quand France Football a décidé de ne pas attribuer son prestigieux trophée en 2020, année tronquée par l'épidémie de la covid-19.

Classé 4e en 2015, 8e en 2019, "Lewy" obtient tout de même le meilleur classement pour un joueur polonais, après les troisièmes places de Kazimierz Deyna (Legia Varsovie) en 1974 et Zbigniew Boniek (Widzew Lodz/Juventus) en 1982.

Il se console aussi avec le prix de meilleur buteur de l'année, créé pour cette édition par France Football.

"Je suis très honoré par ce trophée, je sais ce que veut dire être là sur le terrain, être un buteur, parvenir à ses fins", a dit Lewandowski.

Benzema aussi a rêvé du Ballon d'Or. Longtemps annoncé parmi les favoris, il termine au pied du podium (4e), de loin son meilleur classement. Classé pour la septième fois, sa plus belle place était jusqu'alors 16e en 2014. Ses démêlées judiciaires lui auront peut-être coûté une place sur le podium.

La troisième place est occupée par l'Italo-Brésilien Jorginho, milieu défensif de l'Italie et de Chelsea (désigné club de l'année par le jury), et vainqueur à ce titre de l'Euro et de la Ligue des champions cette année.

Donnaruma meilleur gardien

L'Italien Gianluigi Donnarumma aussi a collectionné les trophées cette année. Champion d'Europe avec l'Italie, meilleur joueur de l'Euro-2020, il a aussi remporté le trophée Yachine de meilleur gardien.

"C'était une année incroyable pour moi", a souri le géant "Gigio", qui "espère être à la hauteur de cet honneur sur le terrain", où il est en concurrence féroce avec Keylor Navas, avec qui il partage la cage du PSG.

Alexia Putellas couronnée

Le Ballon d'Or féminin lui a couronné la capitaine du FC Barcelone et gagnante de la Ligue des champions féminine, Alexia Putellas.

"Alexia", le nom sur son maillot, succède à la Norvégienne Ada Hegerberg, première lauréate de l'histoire en 2018, et à la championne américaine et icône militante Megan Rapinoe (2019).

Putellas (27 ans) devance sa coéquipière Jennifer Hermoso et leur victime en finale de C1, l'Australienne des Blues Sam Kerr.

Pedri, meilleur jeune

Enfin le trophée Kopa de meilleur jeune, où trente-deux anciens Ballons d'Or votent, a récompensé Pedri, qui a brillé avec l'Espagne à l'Euro (demi-finaliste) et en Ligue des nations (finaliste) et au Barça. Mais il reste du chemin au prodige pour gagner sept Ballons d'Or, comme l'intouchable Messi.


Camille Delourme avec AFP

Légendes et crédits photo : 

Lionel Messi, Gianluigi Donnarumma et Alexia Putellas, sacrés au Châtelet ce lundi soir (Franck Fife/AFP)