Les Dépêches de Brazzaville



Banditisme : le phénomène « Kuluna » est sur toutes les lèvres


Les Ponténégrins se disent que ces bandits ne sont pas tombés du ciel, car ils vivent dans des quartiers. Et dans ces mêmes quartiers vivent aussi les chefs de blocs et de quartiers. Ces derniers temps, ces jeunes mineurs hors-la-loi passent le plus souvent tout leur temps aux abords des rails vers 18 heures et jusqu’aux heures tardives, c’est-à-dire dans les quartiers où les rails traversent de part en part la ville pour terroriser la population. Certains, même en plein jour, envahissent les bars-dancings et les buvettes pour ravir la boisson aux paisibles citoyens tout en les palpant pour chercher à soutirer de l’argent ou  des téléphones portables, des bijoux et autres objets de valeur.

Interrogé sur ce phénomène, un citoyen qui a requis l’anonymat déclare : « Il nous faut une lutte conjuguée pour lutter efficacement contre ce phénomène. Il faut donc, au prime abord, les chefs de quartiers, les populations voisines et au second abord les parents de ces mineurs, car ces derniers sont des enfants issus des familles bien connues dans des quartiers, et enfin les patrouilles régulières de la force de l’ordre de jour comme de nuit. Et en plus, les chefs de quartiers devraient tenir constamment des réunions avec des habitants des quartiers qu’ils administrent pour fustiger publiquement ce phénomène ».

Par exemple, le long des rails dans le quartier OCH, l’intervalle allant de Château-d’eau jusqu’à la zone « Baguette d’or » dans le quartier Mouyondzi. Et aux environs de 22 heures, la population a peur de passer à côté des rails. Malgré le travail constant de la police, ces jeunes sont bien là, car ils disparaissent et réapparaissent. Où sont-ils alors lorsque la police passe ? Ils se passent pour de jeunes gens sérieux, une attitude trompeuse.

Dans la même optique, on a plusieurs témoignages sur le comportement combien incivique de ces « bébés noirs ». « C’est un groupe d’une centaine de jeunes gens (enfants et adolescents) et de jeunes adultes, munis d’armes blanches (couteaux, machettes, barres de fer, bouteilles cassées et autres). Ils errent ici et là à longueur de journées menaçant la paisible population, ravissant portefeuilles, téléphones portables, argent et autres objets de valeur, aux passants», disent les Ponténégrins. 

Notons que ces enfants qui se livrent à cette délinquance dans les quartiers sont de nationalités diverses. Et au lieu de laisser le gouvernement seul à travers le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation et celui de l’Enseignement primaire et secondaire, les défenseurs de droits de l’homme devraient mettre la main à la pâte pour quelques notions élémentaires du vivre ensemble et de citoyenneté à ces enfants afin qu’ils bannissent la criminalité.

 


Faustin Akono