Bouenza : le PAM et le Canada lancent la production industrielle du "Mbala Pinda"
« Depuis 2019, le PAM travaille avec de nombreux partenaires pour soutenir la chaine de valeur du manioc au Congo. Nous sommes heureux à pouvoir compter sur le gouvernement canadien dans ce projet. Cet aliment est très spécial parce qu’il est nutritif et nous allons soulager le travail de ces femmes en leur dotant de matériel adéquat. Ce produit nutritif et délicieux sera distribué dans les écoles. Tout le processus de fabrication de ce met respecte totalement l’environnement puisqu’il est exclusivement utilisé avec des composants biodégradables », a signifié Jean-Martin Bauer. Financé par le Canada et mis en œuvre par le PAM, ce projet vise à atténuer les impacts de la Covid-19 sur l’économie, la nutrition et la santé de la population en soutenant l’autonomisation du système alimentaire local grâce à trente-huit mille quatre cents Mbalas Pindas" qui seront produits par semaine. Selon l’ambassadeur du Canada, ce projet qui permet d’utiliser la cuisine congolaise pour venir en aide aux personnes en situation de vulnérabilité sanitaire met en valeur les atouts de la gastronomie locale. « Le coronavirus, c’est la santé et la santé c’est d’abord une bonne alimentation. Cette intervention mise en œuvre par le PAM permettra de réduire l’impact de la crise nutritionnelle qui touche particulièrement les femmes et les enfants. L’urgence sanitaire doit être traitée en même temps que l’urgence alimentaire parce que la crise actuelle n’a pas de frontière. Pendant dix mois, cent soixante femmes de seize groupements de Loudima et Madingou seront soutenues en recevant des équipements de transformation de manioc. Ainsi, à l’exception de la population de certaines localités qui bénéficieront gratuitement de ce mets traditionnel, il y a aussi les trois mille élèves d’école primaire retenus dans le programme de cantines scolaires, des personnes vulnérables se trouvant dans les centres de santé comme les femmes enceintes, allaitantes et les jeunes enfants. Les principaux bénéficiaires de ce projet, à savoir les groupements de femmes productrices de "Mbalas Pindas" qui se sont engagées à multiplier leur production estiment que chaque partie prenante trouvera son compte à condition que l’accompagnement soit pérenne.
Rude Ngoma Légendes et crédits photo :1-Démonstration de l'une des étapes de fabrications "Mbala pinda"/Adiac
2- Nicolas Simard donne le "Mbala pinda" à un élève/Adiac
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