Les Dépêches de Brazzaville



Café spirituel : la deuxième édition vise à faire rayonner la musique chrétienne au Congo


Après la tenue de la première édition qui a eu lieu en novembre 2020, la deuxième édition a porté sur un débat d’idées avec un panel de quatre conférenciers. Ils ont exposé selon des sous-thèmes liés à la thématique principale dans l’optique à la fois de comprendre et de proposer des pistes pour le rayonnement de la musique chrétienne. Il s’agit de : « Comprendre la louange et l’adoration », « Ecriture et inspiration dans la chanson chrétienne », « Musique chrétienne, musique commerciale ? », « Musique chrétienne et gestion des carrières artistiques ».

Abordant le premier thème « Comprendre la louange et l’adoration », l’apôtre Richard Fylla Saint-Eudes de la mission évangélique a établi la différence entre le chant dit mondain et le chant sacré. Pour lui, la différence c’est que tout ne dépend ni de la forme ni du style, mais surtout du cœur qui adore ou qui loue, c’est ce qui fait la différence. « On ne doit pas voir le diable dans la façon de danser sauf si c’est obscène, dégradant, impur. Tant qu’une danse n’est qu’expression de joie devant le Seigneur, cette danse passe dans la présence de Dieu. Ce qui fait la différence ce n’est pas la forme mais le fond, ce n’est pas le style mais le cœur, le contenu et la motivation de la personne qui compose un chant, qui danse où qui chante », a dit l’apôtre Richard Fylla Saint-Eudes.

Quant au thème « Ecriture et inspiration dans la chanson chrétienne », l’orateur du jour, le frère Emmaüs Eminence Boko Kimbembé, abordant l’un des volets portant sur l’interprétation pense que quand il veut interpréter la chanson composée par quelqu’un d’autres, il est indispensable pour lui qu’il y ait de l’impact afin qu’il s’identifie au chantre du chant lui-même, c’est-à-dire que le fond du chant doit correspondre à la personne qu’il est. Dans ce cadre-là, le frère Emmaüs Eminence Boko Kimbembé, pense que les choses sont beaucoup plus vraies. 

S’agissant du thème sur « Musique chrétienne, musique commerciale ? », le frère Kordhel Akouala a indiqué que le commerce étant une activité qui est liée à l’achat et à la vente, cela n’est pas recommandé aux serviteurs de Dieu, tout au moins aux chantres en ce qui concerne la musique. Pour lui, si tout a été reçu gratuitement, on doit aussi partager gratuitement. Quant à l’obtention des moyens, les Ecritures sont nettes et claires ; lorsque Dieu donne la vision, il donne aussi la provision.

Développant le dernier thème de la soirée portant sur « Musique chrétienne et gestion des carrières artistiques », Fister Jaurès Livoula, a fait savoir qu’au Congo on ne trouve pas de managers. C’est donc un cri qu’il lance, surtout dans la musique chrétienne. « Malheureusement nous voyons un déficit de valorisation de notre culture sinon de tout ce potentiel que Dieu nous a donné. Si on pouvait structurer et organiser les choses, tout irait mieux », a déclaré Fister Jaurès Livoula.

A l’issue de la soirée, l’organisateur de ce Café spirituel, Chevry Diazz, a expliqué pourquoi avoir choisi le thème « La musique chrétienne aujourd’hui ». D’abord c’est parce qu’il y a des problèmes dans la musique chrétienne, pense-t-il. « Nous sommes un cercle de réflexion, une émission, une structure sous la tutelle de la télévision nationale congolaise au service du peuple congolais. Nous essayons simplement de lancer le débat, parce que nous sommes comme des agitateurs d’idées pour que les choses avancent dans tous les domaines de la spiritualité des religions et de ce cadre du christianisme. Nous avons pris l’option d’organiser deux éditions en une année parce que la moisson est grande, il y a beaucoup des choses à faire et à dire », a déclaré Chevry Diazz.

La cérémonie a été agrémentée par la prestation des groupes Emmanuel ; Sœur Lysette Koulous. Notons que la troisième édition du Café spirituel aura lieu en novembre 2021. Elle portera sur le thème de « La divinité de Jésus- Christ ».


Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : l’Apôtre Richard Fylla Saint-Eudes présentant son thème (crédit photo/ DR) Photo 2 : le frère Kordhel Akouala lors de son exposé (crédit photo/ DR)