Centrafrique : Journée des aires protégées de Dzanga-Sangha
Les forêts denses de Dzanga-Sangha abritent notamment des éléphants de forêt et des grands singes, espèces aujourd’hui menacées. Elles constituent également un pilier des moyens de subsistance, de l’identité culturelle et du bien-être des populations autochtones et riveraines. « Dzanga-Sangha est une fierté nationale et un trésor mondial, où la conservation, le bien-être communautaire et la science se rejoignent », souligne Laurent Somée, directeur régional du WWF pour le Bassin du Congo. Son collègue en Centrafrique, Dr Stéphane Youfeina, rappelle que cette journée vise aussi à « mobiliser le soutien pour les peuples et la nature qui rendent cet endroit irremplaçable ». Depuis la création en 1990 du Parc national de Dzanga-Ndoki et de la Réserve spéciale de Dzanga-Sangha, le pays s’est engagé dans une démarche constante de protection et d’innovation. L’inscription au patrimoine mondial en 2012 a confirmé la valeur universelle exceptionnelle du site. Plus récemment, un protocole d’accord signé en 2024 entre le gouvernement centrafricain, le WWF et le HIOH a renforcé la surveillance sanitaire et le suivi scientifique dans la région, ancrant davantage l’approche One Health au cœur des politiques de conservation. Pour les partenaires impliqués, investir dans Dzanga-Sangha, c’est renforcer la résilience climatique, la sécurité sanitaire et le développement durable de toute la région du Bassin du Congo. Le site joue également un rôle croissant dans la recherche, la formation, le tourisme et la création d’emplois, faisant de ce site un levier économique autant qu’un bastion écologique. Au-delà de la célébration, la Journée Dzanga-Sangha se veut un appel à l’action. Elle invite gouvernements, organisations et citoyens à soutenir et à reproduire un modèle de conservation qui conjugue protection de la biodiversité, avancées scientifiques et bénéfices tangibles pour les communautés. Une ambition qui résonne largement dans la sous-région, où les enjeux climatiques, sanitaires et socio-économiques sont plus que jamais liés. À travers cette initiative, la Centrafrique réaffirme la portée nationale et internationale des APDS, et rappelle que la prospérité des peuples dépend étroitement de celle des écosystèmes qui les entourent. Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :Des ressources fauniques du parc/DR |