Centre Wallonie-Bruxelles : Petit Wendo joue ce soirInscrit dans l’agenda promotionnel de la rumba lancé de concert avec la Délégation Wallonie-Bruxelles et l’INA, le show de l’«héritier» de feu Wendo Kalosoy va meubler la dernière soirée de ce mois. Pas vraiment étonnant qu’Ali Wonsa, alias Petit Wendo, se produise sur la scène Rumba Parade qui sert de vitrine à la rumba congolaise depuis un peu plus d’un an maintenant. En effet, le musicien dont l’image reste indissociable à celle de son regretté mentor est en soi un authentique musicien. Brillant chanteur et interprète, il est aussi un auteur-compositeur avéré. Guitariste comme celui dont il perpétue valablement la mémoire et bien loin d’en constituer une pâle copie, Petit Wendo est admirable sur scène. Qu’il se fasse l’interprète de l’illustre disparu ou exécute son propre répertoire, il demeure une vraie valeur de la chanson congolaise. Plusieurs étaient de cet avis après avoir notamment pris part à un de ses précédents concerts livré à Wallonie-Bruxelles. L’entendre chanter avait été un délice pour les mélomanes venus assister à son show de l’an dernier. Le 18 avril 2014, le public du reste constitué en majorité de ses contemporains s’était montré friand de sa musique. Quoiqu’ils fussent, pour la plupart, empreints d’une teinte musicale d’une toute autre génération, aucun des titres exécutés n’avait manqué d’être apprécié à sa juste valeur. Aujourd’hui, il est reconnu un réel mérite à Petit Wendo. Loin de se réfugier à l’ombre de son « père », les circonstances de la vie les avaient portés à une réelle filiation, il est parvenu à s’en départir, quitte à faire valoir son talent personnel. En effet, outre ses prouesses qui le rattachent directement à son mentor, il a manifesté d’incontestables aptitudes dans l’écriture de ses chansons. Plusieurs mélomanes en conviennent, ses compositions sont de bien belle facture. Il leur a suffi notamment de prêter l’oreille à Olia que d’aucuns auraient pu attribuer à Papa wendo pour s’en convaincre. Mais encore, plus dans l’air du temps, ce qui de façon mineure le différencie de Papa Wendo, Petit Wendo sait joindre à sa sauce musicale funk, soul, salsa, etc. Ce qui au résultat final n’est pas pour déplaire au public. Il est donc clair qu’il ne faut pas faire l’impasse sur des titres comme Esanga, Abwaki mwana, Matongi et Tongosa. Le répertoire personnel de Petit Wendo, qui a su trouver auprès des aînés comme Jean Goubald, Do Akongo et quelques années plus tôt feu King Kester Emeneya matière à s’enrichir, mérite bien de l’attention. à ceux qui ne l’ont pas encore découvert, il est recommandé de prendre part au concert de ce 30 septembre dans le cadre même où, voilà dix-sept mois, il avait enchanté et laissé sur sa soif un public hétéroclite. Nioni Masela Légendes et crédits photo :Petit Wendo sur scène avec sa guitare en bandoulière |