Cinef : « Ima » fait sensation à l’ouverture
Que tout le romantique de l’histoire ne soit pas allé plus loin que de doux regards et de simples embrassades plus assimilés à des câlineries amicales, ces attentions qui, on l’a bien senti dans l’entendement général sont passées pour de banales marques d’affection. Expression de tendresse certes, mais pas comme le public l’aurait souhaité. Ce, qui ne serait pas le cas d’un baiser qui ferait toute la différence. Ce, au point qu’un cinéphile n’a pas hésité à questionner Kadidja Touré, Ima dans le film, sur le sujet, lors de son intervention en visio-conférence à la fin de la projection. Ce à quoi l’actrice a rétorqué toute souriante que Nils et Dadju avaient choisi de présenter les choses de la sorte, qu’ils en étaient les seuls responsables. Au sortir de la projection, Roddy, un des spectateurs, a fait son petit commentaire sur le film visiblement enchanté d’y avoir pris part. « J’ai été surpris agréablement par le film. Je ne pensais pas que je suivrai avec autant de plaisir le film de Dadju. J’ai trouvé que le film était bien tourné. Les personnages ont su incarner leurs rôles. J’ai apprécié la réalisation, toute la composition du film car je ne m’attendais pas à ce niveau de rendu. Surtout que, de prime abord, Dadju n’est pas un acteur mais plutôt un chanteur talentueux », a-t-il confié au Courrier de Kinshasa. Et de renchérir : « J’ai également beaucoup aimé la manière dont la mère de Dadju a incarné une mère kinoise ordinaire parlant lingala avec les tics d’ici alors qu’elle vit à Paris depuis un bon bout de temps. Et Ima a bien tenu son rôle ». « Et, en ce qui concerne l’ambiance de la salle », nous a affirmé Roddy : « Cela nous avait fait revivre des épisodes de notre tendre jeunesse ». Il nous a raconté avec encore plus d’enthousiasme : « Le public m’a fait repenser à ces projections d’autrefois dans les quartiers, ce que nous appelions cinés. De belles émotions ont été partagées. Les gens étaient très intéressés. Il y avait une réelle interaction, comme s’ils vivaient le film et ne le regardaient pas ». Fort de cette belle ouverture, la directrice du Festival du cinéma au féminin (Cinef), a précisé que l’événement, comme à son habitude, était itinérant. La programmation est répartie sur quatre sites de la ville. Elle a dès lors annoncé le début des projections sur les deux Outre les projections, le Cinef organise diverses sessions de formation, notamment des masters class sur des difficultés ciblées rencontrés dans le monde du 7e art congolais. Il s’agit entre autre de « l’atelier sur l’élaboration de contrats de production et de tous les problèmes qui y sont relatifs », a dit Clarisse Muvuba. Ce sera, a-t-elle précisé : « un partage d’expérience dans la création avec Docmonde et du Parc, association des producteurs de la région centre Val de Loire en France », prévu le 07 septembre de 9h à 12h. Il s’ensuivra la « Convention de Cinef », un face-à-face de ses invités avec la presse. Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : Ima fait sensation à l’ouverture de la 6e édition de Cinef au Palais du peuple (DR)
Photo 2 : Clarisse Muvuba lançant le Festival du Cinéma au féminin (DR)
Photo 3 : Aperçu de la visio-conférence avec Kadji Touré à la fin de la projection (DR)
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