Les Dépêches de Brazzaville


Cinéma : «Basi ya Loum» bientôt projeté en avant-première


La femme, celle qui donne la vie et a une grande responsabilité dans l'éducation de la nation (puisqu’il est dit qu’éduquer une femme, c’est éduquer toute une nation), continue de subir des violences de toutes sortes de la part des hommes en général. Dans son documentaire «Basi ya Loum », sa toute première expérience en écriture et réalisation cinématographique, De Chandra Moranga s’attaque à des types de violences à l’égard des femmes (et même des enfants) bien connues des sociétés africaines mais dont on parle peu. Il s’agit des violences faites aux femmes par des femmes, violences qui portent préjudices aux victimes et souvent liées aux coutumes et à la tradition.

«Les femmes sont victimes de plusieurs sortes de violences. De par le monde, on dénonce plus les violences faites aux femmes par les hommes. La femme, sujette à l’opprobre, l’humiliation et le rejet est violée, battue, esclavagée. A côté de ces cas de figure, il existe une forme de violence qui reste taboue dans nos sociétés, elle est faite aux femmes par des femmes. Cette forme de violence est masquée par la féminité innocente de la femme, son appropriation des règes de la coutume, de son côté caractériel et autres, pour être la cause de terribles tourments pour d’autres femmes. La femme qui, par nature, devrait protéger, aimer, chérir, présente à ce moment un autre visage mal connu par le monde qui l’entoure », explique la réalisatrice.  

Le public pourra découvrir et apprécier gracieusement, à l'hôtel Elaïs, ce premier coup d’essai de De Chandra Moranga. Artiste comédienne et animatrice des points de lecture, cette dernière s’est lancée dans la réalisation cinématographique après avoir été sollicitée pour un film documentaire. «C’est là que j’ai découvert ce talent qui sommeillait en moi», confie-t-elle.  La réalisatrice, qui s’est fixée comme objectif de s’investir dans l’écriture et la production des films documentaires, encore peu nombreux sur le marché du cinéma congolais, entend «mettre en prérogative certains textes, recommandations et déclarations des chefs d’Etat et de gouvernement sur la question du bien-être de l’humanité».

 


Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

-L'affiche du documentaire "Bassi ya Loum"