Les Dépêches de Brazzaville



Cinéma : "Plot for peace : complot pour la paix" projeté à Brazzaville


Plot for peace : complot pour la paix dévoile le « complot » ayant conduit à la libération de Nelson Mandela à l’issue d’une négociation, scellée par le Protocole de Brazzaville du 13 décembre 1988. On se rappelera que ce dernier a apporté la paix à l’Afrique australe et ouvert la voie à la nouvelle Afrique du Sud.

« Le film a une connotation particulière parce que Brazzaville a joué le rôle essentiel et déclencheur non seulement de l’indépendance de la Namibie, du retrait des troupes cubaines de l’Angola, du retrait des troupes sud-africaines de l’Angola mais a également ouvert la voie à la fin de l’apartheid. Et c’est Brazzaville qui a servi de phare pour tout ce déblocage de la situation en Afrique australe et par conséquent la libération de Mandela », a signifié Jean Yves Ollivier.

Ce documentaire avait été projeté en février dernier à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire du Protocole de Brazzaville, en présence des chefs d’État congolais, sud-africain, togolais et de plusieurs Prix Nobel de la Paix sans oublier de nombreux acteurs politiques, diplomatiques et sécuritaires de l’époque.

 «  Ce film nous touche personnellement. Jeune diplomate affecté en Afrique du Sud en 1977, j’ai connu l’apartheid et la réprobation alors croissante de la communauté internationale. D’abord entre les mains de la police du leader steeve Biko pour faire comprendre aux autorités sud-africaines de l’époque d’aller et d’avancer pour que la Namibie accède à l’Indépendance », a témoigné Jean Pierre Vidon, ambassadeur de France au Congo.

Jean Yves Ollivier, habile négociateur de la paix, est un de ces hommes qui travaillent en silence afin de dépasser les obstacles politiques. Interlocuteur privilégié des grands de ce monde, il a œuvré sans relâche pour rapprocher les positions des dirigeants politiques et apaiser les tensions internationales et tisser des liens de confiance et d’amitié entre les hommes de pouvoir.

En 1987, il favorise l’échange des prisonniers entre l’Afrique du Sud et l’Angola sur le tarmac de l’aéroport de Maputo. En 1988, il contribue à la libération de quatre otages français du Liban. Cette même année, il participe à l’organisation de la rencontre de Kalahari entre dirigeants sud-africains angolais et mozambicains.

En 1995, le président Nelson Mandela le fera grand officier de l’ordre de bonne espérance alors que quelques années plus tôt, le précédent régime avait récompensé, dans le même ordre, son rôle dans la libération du capitaine Wynand du Toit détenu par l’Angola.


Hermione Désirée Ngoma

Légendes et crédits photo : 

1- Jean Yves Ollivier et Jean Pierre Vidon