Les Dépêches de Brazzaville



Climat des affaires : le déficit énergétique considéré comme un risque majeur pour l’exploitation minière en RDC


La conséquence immédiate est l’incapacité d’accroître de manière significative le niveau de production et de réduire les coûts des sociétés minières, a ajouté Lindsey Domingo. Selon lui, le tout premier défi des prochaines années sera d’assurer un meilleur accès à l’énergie. En effet, Ernst & Young qui est impliqué dans plusieurs projets miniers au Katanga et offre également son expertise dans les domaines de l’audit, de la fiscalité et de la consultance, a noté de nouvelles attentes tant du côté du gouvernement de RDC que celui des communautés locales. Il a rappelé les discussions en cours pour doter le pays d’un nouveau Code minier.

Pour les autorités congolaises, il y a une volonté d’avoir une plus grande participation de l’État et de capter une part plus importante des recettes venant des activités minières. Quant aux autres défis à relever, Lindsey Domingo a cité notamment la formation d’une main d’œuvre de qualité, l’accès aux infrastructures de transports et aux services publics, le respect de l’environnement et l’évolution du cadre réglementaire et fiscal. Toutefois, ces défis ne peuvent occulter la formidable abondance des opportunités en RDC, à travers ses gisements de minerais. L’on y trouve, a-t-il martelé, les plus grandes réserves mondiales de cobalt (60%) et des quantités importantes de diamants, d’or et de cuivre au monde.

Au-delà, le pays enregistre une croissance économique considérable, et il peut encore espérer drainer d’importants investissements directs étrangers pour répondre à la demande soutenue des ressources naturelles mais aussi soutenir le développement, l’urbanisation et l’industrialisation devant le conduire vers l’émergence. Il faut noter également d’autres avantages liés à la taille des mines, la portée des opérations et l’ingénierie utilisée tant dans les mines souterraines qu’à ciel ouvert. « C’est impressionnant à voir », a-t-il conclu. Pour rappel, Ernst & Young travaille avec vingt-huit des trente plus grandes entreprises mondiales du secteur des mines et des métaux. Le cabinet est présenté comme le leader mondial dans les services de certification et fiscalité, de transaction et de conseil. En RDC, le cabinet travaille avec Tenke Fungurume mining.


Laurent Essolomwa